Fiche RPG Race: Isvienne Classe / Métier: Mercenaire Guilde: Al'Drëchonn
Sujet: Nareylen Delxior [Finie !] Sam 10 Nov - 4:18
Nareylen Delxior
Nom : Delxior
Prénom : Nareylen
Surnom : peu de gens la connaissent assez pour oser lui en donner un, du moins pour le moment
Sexe : féminin
Âge : 26 ans
Statut : célibataire
Race : Isvienne
Sexualité : homme ou femme, rien ne l'intéresse, donc tout est possible si quelqu'un parvient à la toucher (dans tous les sens du terme !)
Taille : 1m60
Pays/Région/Ville d'origine(s) : Almarie
Titre/Métier : mercenaire Al'Drëchonn, prétendante au titre de dirigeante de la guilde
Domicile : la plupart du temps à la forteresse d'Al'Dorenn, mais ça peut varier suivant les contrats qu'on lui donne à remplir
Description physique : Nareylen est une jeune femme plutôt petite, mais cela n'ôte rien à l'impression de dominer les autres qui émane d'elle. C'est une meneuse, une Isvienne de caractère, et tout dans son attitude le fait comprendre. Du haut de son mètre soixante, elle lève fièrement le menton pour rendre le regard à ses interlocuteurs, quand ils en valent la peine bien sûr, car sinon elle ne leur accorde aucun attention et la façon qu'elle a de les ignorer pourrait énerver si ses mouvements gracieux n'étaient pas synonyme de danger. Ses yeux flamboient d'un magnifique rouge qui dénonce sa nature d'Isvienne. La douceur ne semble pas y avoir sa place, pourtant cela peut arriver, mais personne ne le sait. Ils ont beau avoir une couleur chaude, la froideur s'y installe très facilement quand elle le souhaite, tout comme le feu de la colère. Sans ouvrir la bouche, un simple regard suffit pour qu'on n'essaye pas de la faire changer d'avis pour une chose ou une autre. Malheur à celui qui tente de la contredire ou d'émettre une critique négative sur ce qu'elle souhaite faire, que ce soit pour un contrat ou autre chose. Et que ce soit justifiée ou pas.
Souvent, ses longues mèches sombres lui tombent sur le visage et elle ne fait rien pour les en empêcher. Parfois, on se demande si elle a vraiment besoin de ses yeux pour voir. Sa chevelure est d'un noir profond, qu'on ne retrouve que sous terre, à l'abri de la moindre source de lumière, et n'en fait que davantage ressortir son regard. Ils enveloppent ses épaules en tombant sans ordre distinct devant comme derrière elle. Les plus longs sont vaguement attachés à leur base, d'une manière désinvolte, et lui battent le bas des reins. Soyeux, ils suivent sans peine tous ses mouvements lorsqu'elle combat, et contrairement à ce qu'on pourrait croire ils ne la gênent jamais.
Peu habillée, Nareylen préfère porter des vêtements pratiques plutôt que beaux, et même si ses tenues habituelles ne manquent pas d'attirer l'oeil, ce n'est absolument pas son but premier. Ca peut surprendre pour qui ignore ses capacités, mais ce n'est pas elle qui ira l'expliquer. La plupart du temps, elle se contente d'un débardeur sans beaucoup de tissu, qu'on peut résumer par une simple bande blanche au niveau de la poitrine et de bretelles noires qui la maintiennent en place. Cela lui laisse les mouvements totalement libres, les épaules quasiment nues, tout comme le dos et le ventre. Certains pourraient considérer cela comme une faiblesse, exposer ainsi un endroit aussi vulnérable... mais elle connait ses capacités. Et ses hommes aussi.
Pour le bas, elle ne cherche pas non plus dans la finesse : un simple short sombre qui s'arrête à mi-cuisse lui laisse les mouvements des jambes très libres. Elle ajoute toujours des bottes hautes qui lui arrivent aux mollets, ainsi que des mitaines noires très longues, allant jusqu'aux bras. Bien entendu, elle affectionne ses petits accessoires fort tranchants, tels que le bracelet à pic placé sur le dos d'une main, ou encore la belle sphère étoilée à un coude dont elle adore filer un coup.
De manière générale, malgré sa petite taille, Nareylen donne une impression de danger. Atlétique, elle respire l'agilité à plein nez, et on sent bien que l'attraper sans qu'elle le veuille n'est pas une mince affaire, loin de là. Bien qu'elle n'aie pas d'armes apparentes, mis à part ses accessoires aussi solides qu'acérés, il n'est pas difficile de se méfier d'elle. L'aura qui se dégage de sa personne parle de confiance en elle, de calme trompeur et d'assurance. On voit bien qu'elle sait ce qu'elle fait, et qu'elle connait ses capacités. On pourrait presque croire qu'il est impossible de la surprendre. Presque.
En général, ses expressions sont très simples. Il faut dire qu'en tant que femme dans une guilde de combat, où, même s'il y a d'autres guerrières, la majorité reste masculine, il n'est pas facile de se faire sa place. Il faut savoir se faire respecter et gagner leur respect - ou leur crainte. D'autant qu'elle vise la plus haute place, elle a donc intérêt à montrer qu'elle en a l'étoffe et la mérite. Impétueuse, elle n'hésite pas à faire comprendre aux autres qu'on ne lui dicte pas sa conduite à coups de poings bien placés. T'es pas content ? Viens que je te mette la pâtée, on en reparle après si t'en es encore capable. Regards durs, tout comme ses mots, elle a souvent l'air froide et sur le qui vive, prête à partir en combat au quart de tour. Elle n'est pas du genre à subir, et ça se voit. Seul un fou oserait la défier ou l'enquiquiner. Ou quelqu'un qui ne la connait pas, et encore, son attitude montre tellement son caractère de dominante farrouche qu'on y penserait à deux fois avant de s'approcher d'elle.
Spoiler:
Profil psychologique :
Nareylen est une dominante (comment ça je l'ai déjà dit ?). De ce fait, elle a un caractère fort, qui n'apprécie pas qu'on essaye de lui résister. Cela lui a déjà valu pas mal d'ennuis dans le passé, mais peu importe les problèmes, elle n'a jamais changé. Fière, elle refuse catégoriquement que quelqu'un dicte les choses à sa place. Il n'y a que deux personnes dont elle accepte vaguement les conseils, et encore. D'abord le chef de la guilde bien sûr, puisque c'est le patron. Elle le respecte et lui obéit, même si ça la fait toujours gronder dans il lui ordonne quelque chose. Ensuite celui qui l'a fait rentrer au sein des Al'Drëchonn. Mais dans les deux cas, si l'un abuse, elle n'hésite pas à leur rentrer dedans. Indépendante, elle ne laissera personne prendre le pas sur sa volonté. Que ce soit par amitié, amour, intérêt, ou n'importe quelle autre raison, elle s'en fiche. Elle est libre, de corps et d'esprit, elle prend ses propres décisions et personne ne pourra changer cela. Du moins elle en est persuadée.
Intelligente, l'Isvienne sait très bien manipuler les gens autant physiquement que mentalement. Sans avoir besoin d'un pouvoir quelconque, elle peut manier son regard et sa langue avec talent pour obtenir ce qu'elle veut. Dans tous les sens du terme d'ailleurs : séduire quelqu'un pour mieux terminer son contrat ne la dérange pas. Certes, elle préfère de loin le combat, mais elle reste pragmatique. Si un baiser volé l'aide à être plus efficace, elle n'hésite pas.
Connaissant ses capacités, Nareylen a une grande confiance en elle. Après tout, elle a réussi à entre dans la guilde Al'Drëchonn, ce n'est pas rien, et elle arrive bien à se faire respecter. Maligne, l'image d'un chat lui convient très bien. Petit, sournois, observateur et manipulateur, c'est tout à fait son genre. Plus jeune, elle voulait se prouver qu'elle pouvait être indépendante et mener sa vie comme elle l'entendait. C'est chose faite.
Maintenant, une seule chose l'intéresse : l'argent. Non en fait deux : l'argent et la guilde. Mais comme l'un ne va pas sans l'autre pour elle... Le premier est tout simplement synonyme de pouvoir sur le monde entier, sans doute plus encore que le Prismaura. Plus on en a, mieux on se porte, et plus on sait se rendre indispensable pour en avoir, plus on en récolte. Quant à la seconde, c'est tout simplement sa famille. Elle donnerait tout pour elle sans hésitation. Mais même si elle défend farrouchement son indépendance, elle reste un membre et donc susceptible de recevoir des ordres. Alors... elle vise le poste de chef, tout simplement. Sans personne d'autre au dessus d'elle. Personne qui pourrait oser lui dire quoi que ce soit. Bon c'est déjà très difficile de la contredire ou de venir l'enquiquiner, mais elle n'est pas à l'abri d'une sanction pour indiscipline ou quelque chose comme ça.
Cela dit, sous tous ses airs de dangereuse créature, Nareylen n'en a pas moins des émotions plus douces. Mais elle ne les dévoile qu'une fois seule, quand elle peut passer une main sur un livre à la couverture agréable sans que personne ne la voit, ou encore qu'elle tire quelques notes d'une harpe posée dans un coin. Ce genre de sentiments apporte un certain réconfort et aide à rester humain dans son âme. Mais il ne faut pas les montrer aux autres, faute de quoi le respect et la crainte qu'elle a réussi à inspirer jusque-là voleraient en éclats. Tous ses efforts pour se faire une place seraient détruits. Elle sait très bien que ça ne l'empêcherait pas de continuer à vivre dans la guilde, mais... elle ne serait plus vu de la même façon et ça ne lui plairait pas. Alors mieux valait se concentrer sur les contrats, l'argent et son projet de prendre la place du chef.
Pouvoir : Arts martiaux - Niveau 2 (100xp + 200xp = 300xp)
Capacité : Résistance au froid (permet de ne pas souffrir du froid naturel, mais n'offre aucune protection face à la magie, c'est uniquement efficace contre le climat, par exemple aucun soucis pour se sentir bien en pleine tempête de neige à poil ; mais se manger un sort de glace dans la figure fait tout aussi mal) - 200xp (ceci est une proposition en passant, si ça va pas je changerai pas de soucy ! C'est juste pour justifier sa tenue en Alaska... xD)
Équipement : - Deux bracelets à pics acérés qu'elle peut mettre autour de ses poings pour mieux frapper - Deux boules à pics acérés qu'elle peut placer au niveau de ses coudes, vers l'extérieur, pour balancer de jolis coups avec, c'est très pratique quand l'ennemi essaye de prendre à revers au corps-à-corps !
Comment avez-vous connu le forum ? : j'ai reçu un zoli mail de Vakiane qui, même s'il était pas que pour moi (pfff je fais partie d'une liste, la loose !), a titillé ma curiosité. J'ai aimé la guilde des mercenaires et... ben me voilà !
Codes de validation : Haziel est Sublime. Akiane est Splendide. Alpha est Superbe. Caletaura est Soporiphique (ça ce sont des admins pas du tout narcissiques xD)
Avertissement : L'histoire est... longue... j'ai passé toute la matinée et un bout de l'aprèm dessus... désolée... j'avais pas vu que c'était aussi long... ^^" Si vous avez la flemme, ce que je comprends très bien, vous avez juste à lire la première et la dernière partie, le reste c'est du bonus, yen a pas besoin pour vraiment comprendre l'histoire de Nareylen (ça aide juste à suivre son cheminement, c'tout). J'ai pas eu le courage de me relire (déjà que je me demande si vous l'aurez pour tout lire... xD) donc l'est possible qu'il y ait des fautes d'inattention... désolée d'avance !
Dernière édition par Nareylen Delxior le Sam 10 Nov - 4:32, édité 2 fois
Nareylen Delxior Arlune
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Sujet: Re: Nareylen Delxior [Finie !] Sam 10 Nov - 4:23
Une adolescente en mal de compagnie
Almarie, terre de prospérité et de liberté de croyance... Nareylen y vit le jour entourée de trois frères et deux soeurs plus âgés. Petite dernière, elle n'eut pas vraiment à se plaindre : les Delxior, sans être une famille très importante, n'en restaient pas moins populaires et jouissaient d'une certaine notoriété dans leur petite ville paisible. Ils s'occupaient essentiellement de négoce d'épices et de produits alimentaires exotiques, achetant et revendant avec talent. Les hommes faisaient la fierté de la famille gérant avec brio le commerce. Quant aux femmes, elles servaient surtout aux mariages d'intérêt, et la plupart s'en réjouissaient. C'était leur devoir en quelque sorte. Isviennes, elles avaient facilement du succès auprès des humains normaux, et il n'était pas difficile de trouver un bon parti qui faisait honneur à tous.
Comme ses soeurs, Nareylen était destinée à être bien élevée, à apprendre les bases du négoce et l'art de la séduction en détails, puis à trouver un bon mari qui permettrait à la famille de s'unir avec une autre, avantageuse bien sûr pour leur situation, et peut-être de travailler dans leur "petit" commerce. Nul ne sait vraiment d'où lui vint son caractère, mais le fait est que, très tôt, elle montra des signes de rébellion. Cela n'affola pas spécialement ses parents, habitués à cette situation. Ils avaient eu cinq enfants avant elle, alors les crises d'adolescents, ils connaissaient. Le fait qu'elle commença plus tôt ne les inquiéta pas outre mesure. Elle était précoce, tout simplement, et avec un peu de chance elle finirait plus tôt sa crise !
Mais bien sûr ça ne s'arrangea pas, bien au contraire. Si l'enfance en elle-même n'avait pas été trop pénible - elle ne pouvait pas comprendre ce qui l'attendait, alors ses grosses colères passaient très vite et étaient oubliées sans difficultés, passant pour de simples caprices de gamine - la conscience nouvelle acquise dans l'adolescence changea de beaucoup la donne. Servir de bétail à échanger ? L'honneur, le bien des Delxior, la belle affaire. Nareylen s'en moquait. Elle n'appréciait pas qu'on décide à sa place de son avenir. On lui avait même déjà choisi son futur époux ! Ca pouvait très bien être une bonne personne, gentille, agréable, belle aussi, mais ce n'était pas le problème. Si elle devait se marier, elle voulait choisir elle-même son prétendant.
Les scènes de grosse colère s'enchaînèrent rapidement. Ca criait, ça hurlait des deux côtés, et seule la peur de l'inconnue empêchait l'adolescente de quitter sa famille. Elle n'avait pas été éduquée pour savoir s'en sortir sans personne. Du moins c'est ce qu'on croyait, et même si on n'était pas loin de la vérité, ce n'était pas non plus entièrement le cas. Peut-être que son fameux caractère venait de là, encore que le pauvre Ethan en prit beaucoup pour son grade lui aussi. Qui ça ? A l'âge de 14 ans, après une dispute particulièrement forte et mauvaise, Nareylen abandonna la villa familiale pour errer en ville, les nerfs à fleur de peau. Elle ruminait sa colère avec une puissance qui écartait instinctivement les passants devant elle. Ca se sentait qu'il valait mieux ne pas l'approcher !
Perdu dans ses invectives contre ses parents qui ne comprenaient rien - comme toujours à cet âge - et ses frères et soeurs qui se faisaient leurs complices - eux aussi captaient rien ces traîtres ! - elle ne regardait pas où elle allait et faisait encore moins attention aux gens. Elle finit par rentrer brutalement dans quelqu'un et n'évita la chute que grâce à un réflexe de reculer une jambe pour stabiliser son équilibre. Furieuse d'avoir été coupée dans sa diatribe haineuse, Nareylen leva la tête pour fusiller du regard l'importun. Il s'agissait d'un garçon plus vieux qu'elle, un humain, sans doute dans la vingtaine, tout habillé de cuir, et qui était clairement un guerrier. Mais ce n'était pas cette observation qui allait l'arrêter, que nenni ! Des flammes dans les yeux, la jeune fille ne comptait pas excuser le bonhomme sous prétexte qu'il savait se battre, ou en donnait l'impression !
- Pouvez pas regarder où vous allez bon sang ? C'est trop dur d'ouvrir les yeux et de marcher correctement ?
Son ton acéré ressemblait plus au feulement d'un félin agressif qu'autre chose. Le jeune homme leva les mains avec un sourire, comme pour montrer qu'il n'était pas armé - ce dont l'épée rangée dans son fourrure à la ceinture démentait nettement - et pour calmer la furie qui s'en prenait à lui.
- Je suis terriblement navré de vous avoir bousculée gente dame, j'étais perdu dans mes pensées. Que puis-je faire pour réparer cette honteuse action ?
Cela ne calma pas totalement Nareylen, mais presque, ce qui était en soit exceptionnel. C'était bien la première fois que sa colère n'avait pas en réponse des hurlements plus forts, qui provoquaient la même chose c'est elle, et au final c'était à qui gueulait le plus à la fin. Le type était très poli, serein, et lui parlait comme à une adulte. Elle n'était qu'une adolescente, qui, entre autres, comme tout le monde à cet âge, détestait qu'on la prenne pour une gamine. Alors forcément elle apprécia cette réponse inattendu. Même si son regard restait flamboyant, son ton devint moins agressif.
- Dites-moi donc qui vous êtes et ce que vous faites. C'est la moindre des choses de se présenter !
Le regard émeraude du garçon sembla légèrement briller d'amusement. Il s'inclina dans les règles de l'art.
- Pardonnez mes mauvaises manières ma dame. Je me nomme Ethan Vi Burnok, soldat au service de notre bon roi, actuellement en permission pour visiter ma famille. Et vous gente dame ?
Elle connaissait les Vi Burnok. Il y avait déjà eu quelques mariages par le passé entre leurs deux familles : si les Delxior étaient accès négoce, eux étaient plutôt spécialisés dans l'armée. La plupart de leurs hommes partaient s'engager et faisaient souvent la gloire des autres. S'unir avec eux avait été une bonne idée, car certains s'occupaient de sécuriser leur commerce. Après tout, on n'est jamais à l'abri d'un accident ou même d'une attaque de brigands. Connaissant ses bonnes manières, Nareylen rendit son salut à son interlocuteur.
- Nareylen Delxior, enchantée. Navrée de vous avoir pris pour cible de ma colère, ce n'était pas justifié. - Ne vous inquiétez pas, c'était ma faute, j'aurais dû faire plus attention. Puis-je vous proposer de vous escorter pour me faire pardonner ?
L'idée était amusante, et chassa la colère de l'adolescente ronchonnant. Enfin quelque chose qui sortait de la famille ! Elle hocha la tête avec un petit sourire.
- Si vous insistez.
Ethan s'inclina à nouveau et lui proposa son bras, qu'elle accepta. N'ayant aucune destination précise en tête, à part "N'importe où sauf la maison", elle se contenta de se balader en ville en mitraillant le garçon de questions. Qu'est-ce que c'était au juste l'armée ? Qu'y faisait-il ? Comment ça fonctionnait ? Savait-il bien se battre ? Était-ce dur d'apprendre ? Long ? N'y avait-il que l'épée de possible ? Et ainsi de suite. Cela lui fit se rendre compte qu'à part le commerce et la séduction, elle ne connaissait pas grand chose d'autre. Son interlocuteur, amusé par la fougue de la jeune fille, lui répondait avec joie. Elle n'était qu'une gamine mais ça lui faisait un sacré coup de vent durant sa permission.
Et puis bien sûr l'idée fit son petit chemin, avec le talent des adolescents à s'imaginer rapidement tout et n'importe quoi. La question fusa parmi les autres, toute innocente.
- Et moi je pourrais apprendre à me battre vous croyez ?
Ethan secoua un peu la tête, faisant légèrement vaciller quelques mèches brunes qui lui tombaient devant les yeux.
- Techniquement, tout le monde peut, il suffit d'avoir un bon maître. Mais pourquoi cela ? Vous n'en avez pas besoin.
En fait Nareylen ne savait pas trop. Elle trouvait l'idée sympathique, et puis ça lui aurait fait un apprentissage différent qui ne concernait pas sa famille. Elle aurait pu tomber sur n'importe quoi, tant que c'était en dehors du cercle des Delxior, ça lui convenait. Avait-elle déjà pensé à fuir à ce moment-là ? Peut-être inconsciemment. Mais ce n'était pas encore dans ses projets réels. Elle haussa les épaules dans un geste qui aurait fait hurler sa mère, on ne fait pas ça quand on est bien élevée voyons !
- On ne sait jamais, si quelqu'un m'attaquait dans la rue ? Plus sérieusement, je n'en ai pas vraiment besoin c'est vrai, mais... j'aimerais bien apprendre quand même. Pour... faire quelque chose en dehors de la maison. Et comme ça on pourra se revoir si vous faites mon apprentissage !
Ethan haussa un sourcil. De son point de vue, cette gamine avait surtout l'air de chercher quelqu'un à qui se raccrocher. Pour avoir vécu dans le même genre de famille, il savait bien qu'en général on s'y sentait très seul. Et encore, lui n'était pas le plus mal loti. Entrer à l'armée permettait de faire beaucoup de rencontres et de sortir du cocon familial étouffant. Mais les femmes n'avaient pas vraiment ce genre de chance, sauf via le mariage, et encore. Après tout, ça ne pouvait faire de mal à personne, et si ça permettait à une adolescente d'avoir un peu de liberté dans sa vie, au moins en apparence...
C'est ainsi que Nareylen se fit à la fois un ami et un professeur. Certes, beaucoup plus âgé qu'elle, mais, comme tout adolescent, elle en avait besoin. Régulièrement, quand il était en permission, elle le retrouvait pour quelques leçons très basiques de combat, et cela lui faisait des bouffées d'air indispensables. Ca l'aidait à supporter le reste. Bien sûr, ça ne changeait rien à son caractère, et Ethan apprit très vite qu'elle pouvait avoir la langue acérée, mais, très patient et calme de nature, il s'en amusait plus qu'autre chose, et cela la calmait assez vite. Elle tenta l'épée mais elle n'était pas assez musclée pour la manier correctement. Cependant, elle se révéla vite douée dans le corps-à-corps brut. Son agilité la rendait rapide et, même si elle manquait de force, ses coups étaient délicats à esquiver. Ce n'était pas vraiment sérieux à ses yeux, elle s'amusait plus qu'autre chose, et c'est sans s'en rendre compte qu'elle acquit un certain art martial intéressant.
Mais si les entraînements réguliers avec son ami était un petit coin de paradis, le reste du temps s'apparentait à l'enfer. Sa famille acceptait de moins en moins sa colère et ses crises. Elle devenait une femme et de ce fait son attitude ne convenait plus. D'accord pour les hurlements d'adolescente, mais à 18 ans ça devait être terminé. Et il était temps de procéder aux fiançailles. Nareylen n'avait pas beaucoup changé depuis ses 14 ans, loin de là. Au lieu de s'adoucir comme sa famille le souhaitait, elle s'était endurcie et plus on lui disait quoi faire, comment mener sa vie, plus elle se rebellait et refusait d'obéir.
Nareylen Delxior Arlune
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Sujet: Re: Nareylen Delxior [Finie !] Sam 10 Nov - 4:26
Mercenaire ?
Lorsqu'on lui annonça la date de la cérémonie, la jeune femme piqua une colère monstrueuse. Depuis le temps qu'elle disait qu'elle refusait ce mariage, ils n'avaient pas encore compris ? Apparemment non. Et de toute façon on ne lui demandait pas son avis. Tout ce qu'on lui dit ne la toucha pas vraiment. En revanche, la giffle de son père fut une autre histoire. Il ne l'avait jamais frappé auparavant, c'était un véritable choc. Puisque la douceur ne marchait pas, ma foi elle comprendrait ainsi qu'elle n'avait pas le choix. Du moins selon lui.
Nareylen ne chercha pas midi à quatorze heures. Elle quitta aussi sec la maison, mais ses parents n'étaient pas inquiets. Elle reviendrait, elle n'avait nulle part où aller et aucun moyen de subsister à ses besoins. Elle avait juste besoin de quelques heures pour comprendre qu'elle n'avait pas le choix. La jeune femme erra à nouveau en ville. Elle aurait pu aller chercher Ethan, mais elle savait qu'à cette heure tardive il était certainement en plein repas de famille. Ses pas la menèrent sur le petit terrain qu'ils utilisaient pour s'entraîner, situé dans un immense parc. Elle s'assit dans un coin, les genoux repliés contre elle, et laissa ses pensées aller à leur gré. Son père l'avait frappée... c'était un choc. Mais en fait ce n'était pas le pire. Elle avait songé un instant à réagir. A lever un bras pour contrer son coup et utiliser son coude libre pour répliquer. Dans la mâchoire, comme elle l'avait appris, ça peut la déboîter, voire la casser. Se battre contre son propre père...
Et le pire était qu'elle savait qu'elle le ferait. L'idée de céder et d'accepter le mariage, d'accepter qu'un homme décide de sa vie pour le restant de ses jours, lui effleura bien l'esprit mais ne fit pas long feu. C'était impossible. Tout comme combattre physiquement son père était une abomination. Même s'il voulait lui imposer sa loi et la forcer à les suivre, il restait la chair dont elle était issue. Alors que faire...
Partir ? Ca semblait la seule solution. Mais comment survivre ensuite... ? Nareylen savait que si elle voulait prendre sa vie en main, ce n'était pas seulement la maison familiale qu'elle devait quitter, mais également la ville, voire même le pays. Pas question de risquer de se faire rattraper, car, même si elle n'était pas indispensable, elle se doutait bien que ses parents voudraient la retrouver et iraient jusqu'à envoyer des amis à ses trousses. Ca se calmerait après un temps, en supposant qu'elle parvienne à leur échapper. A moins qu'elle ne meurt avant. Mais dans tous les cas, elle devait partir. Ethan aurait sans doute pu l'aider, mais elle ne pouvait pas attendre de le voir. Et puis c'aurait été injuste qu'elle l'embarque dans son histoire. Mieux valait qu'il n'y trempe pas.
La décision avait semblé difficile à prendre, et elle s'attendait à ce que la suite le soit également. Mais non. Une fois sa conduite adoptée, le reste fut très simple. Elle se leva, abandonna le parc et se dirigea vers une des sorties de la ville. Il était tard, mais elle expliqua aux gardes que Tibou, le dernier chaton de la famille, avait disparu pendant une balade en forêt et que, puisqu'il ne revenait pas, elle était de corvée pour aller le chercher. Oui elle ferait vite, ce n'était pas loin, elle serait prudente, pas de soucis, elle se dépêche. Si facile...
La suite fut noyée dans ses souvenirs dans un étrange flou bienveillant. Nareylen ne faisait pas vraiment attention aux détails. Le fait que sa tunique et son pantalon furent rapidement déchirés de partout à cause des épines ne la dérangeait pas, pas plus que manger des baies trop acides qui lui donnaient des douleurs d'estomac. Elle suivait la route, sans vraiment savoir où aller, si ce n'est "ailleurs". Ses entraînements avec Ethan lui avait fortifié le corps, et même si elle n'était pas du tout barraquée, elle avait acquis une bonne endurance de base. Marcher des heures d'un bon pas n'était donc pas trop difficile. Le soir, elle s'éloignait de la route pour dormir quelques heures à l'abri d'un buisson ou d'un rocher, puis repartait aux premières lueurs de l'aube. Quand est-ce qu'elle allait céder et revenir ? Jamais. Quand est-ce qu'on la rattraperait ? Ca...
Trois jours. Elle tint trois jours avant que deux cavaliers ne la rejoignent, montés sur de superbes bêtes. Ils la trouvèrent en pleine marche, ses cheveux mi-longs plein de la poussière de la route, le regard fatigué et pourtant toujours plein de fougue.
- Ma dame, est-ce que vous allez bien ? - C'était le cas avant de vous voir Eltor. - ...
Eltor et son frère Banek. Deux domestiques de la famille, qui se chargeaient souvent des courses. Assez bien faits, il leur arrivait de jouer les gardes du corps. Même s'ils ne savaient pas vraiment se battre, leur apparence suffisait en général à dissuader les fauteurs de trouble. Nareylen ne comptait pas les suivre et continuait sa route quand Banek vint lui barrer le passage.
- Soyez raisonnable ma dame. Nous devons vous ramener chez vous. Tout le monde est inquiet. - Alors dites-leur que je vais bien et qu'ils n'ont pas à s'en faire. Poussez-vous maintenant.
Elle voulut contourner le cheval mais Banek le fit reculer pour continuer à l'en empêcher. Eltor descendit du sien, un peu peiné, mais il savait qu'ils devaient la ramener.
- Nous avons des ordres ma dame... désolé.
Nareylen se retourna pour faire face à Eltor. C'était vraiment un bel homme, mûr, Isvien de surcroit, avec de magnifiques cheveux rouges mi-longs, attachés en queue de guerrier. Il avait toujours été très correct avec elle. Lorsqu'il lui attrapa le bras, c'est donc avec un petit serrement au coeur qu'elle lui balança son coude libre en pleine tête. Avec Ethan, c'était toujours doux, parce qu'il savait la contrer, voire l'esquiver. Et il savait à quoi s'attendre. Alors, quand elle sentit le nez craquer sous son coup, et une légère douleur qui remonta dans son bras sous le choc, elle écarquilla les yeux.
Banek lâcha un cri de surprise, tandis qu'Eltor s'effondrait en se tenant le visage ruisselant de sang. Elle avait vraiment... ? Mais le temps de la réflexion n'était pas encore venu. Se coupant de toute émotion, de toute pensée, elle agit instinctivement. Abandonnant le pauvre Isvien à sa douleur, elle sauta sur sa monture. Bon l'équitation n'avait jamais été son cours préféré, mais en tant que fille Delxior, elle devait apprendre à se balader à cheval, alors elle se débrouilla très bien. Un regard à Banek suffit à le convaincre de s'occuper de son compagnon plutôt qu'elle. Il faut croire qu'elle faisait peur à ce moment-là, sans doute la première fois de sa vie. Les abandonnant, elle lança sa nouvelle monture au galop sur la route. Finalement, cette rencontre l'avait fort arrangée.
Et fort changée. Nareylen s'était rendue compte que ses entraînements avec Ethan, qu'elle prenait plus pour un jeu qu'autre chose, étaient finalement bien réels. Certes, Eltor et Banek n'étaient pas des guerriers et ne savaient pas se battre, d'autant qu'elle les avait pris par surprise. Mais... elle avait quand même brisé un nez. Et peut-être tué un homme... son professeur improvisé lui avait suffisament répété que, lorsque qu'on cassait le pif, un certain os pouvait facilement remonter suivant l'orientation du coup et atteindre le cerveau. Est-ce qu'elle avait fait ça ? Difficile de se rappeler...
Mais cette histoire l'aida à s'endurcir et à prendre confiance en elle. Si on la suivait encore, elle pouvait se défendre. Et si elle savait vraiment se battre, elle pourrait peut-être s'en sortir. A partir de cet instant, elle se tint plus droite sur sa selle et son regard acquit de la hauteur. Elle n'était pas aussi faible qu'elle le pensait. Elle pouvait s'en sortir. Vraiment. Et effectivement elle se débrouilla fort bien. Les débuts furent un peu délicats bien sûr : elle devait faire ses preuves. Au premier village qu'elle croisa, elle parvint tout de même à se faire engager pour donner un coup de main dans une opération de nettoyage : un groupe de catards nichaient dans une cave où l'on avait laissé de la nourriture se décomposer, le propriétaire étant parti en voyage depuis des mois. Elle se débrouilla fort bien, même si elle récolta bon nombre de griffures de leur part. Et cela lui permet de se nourrir pendant deux jours.
Ne souhaitant pas rester trop proche de sa famille, Nareylen continua ainsi son petit bonhomme de chemin pendant deux longues années. Elle voyageait, s'arrêtait dans une ville ou un village, cherchait un travail potable et arrivait généralement à trouver quelque chose. Que ce soit du nettoyage de catards ou des messages à transporter d'une personne à l'autre, elle parvenait à réaliser ses petites missions. Et le temps aidant, elle commença à se faire une petite réputation. Des travaux plus intéressants lui furent proposer, comme combattre une créature dangereuse au sein d'un groupe. Son art martial s'améliora avec ses boulots, tout comme son agilité.
Puis vint la mission qui changea tout. Nareylen avait accepté d'escorter un marchand humain qui devait traverser les monts du Blaknir pour rejoindre Rahmatoullah, et de là gagner Unnis. Cela faisait un long voyage, mais permettait à la jeune femme de s'éloigner davantage encore d'Almarie. Elle avait atteint Noureddine depuis quelques mois mais l'occasion de découvrir d'autres endroits tout en s'éloignant toujours davantage de sa famille était trop belle. Même si depuis Banek et Eltor elle n'avait rien revu de leur part, elle se méfiait et veillait à ne jamais rester trop longtemps au même endroit. Rejoindre Rahmatoullah, et, qui sait, après quelques mois prendre un bâteau était une idée fort intéressante. En plus c'était une grande ville qui devait avoir nombre de contrats lucratifs à remplir.
Tout se passait très bien. Les montagnes étaient agréables à cette époque, le climat chaud mais pas non plus étouffant, et son marchand ne parlait pas trop. Ca lui allait parfaitement. Elle s'occupait de veiller sur lui, et le faisait bien. Elle avait appris à monter un campement et à prendre des tours de garde grâce aux groupes avec qui elle avait travaillé. Elle s'était aussi renseignée avant de partir et savait quels endroits précis ils devaient éviter, quelles créatures dangereuses vivaient par là et comment s'en protéger autant que possible. La réponse générale était la fuite.
Le soir tombait et ils s'étaient installés pour la nuit contre une falaise. De là, ils pouvaient voir la vallée qui s'étendaient à leurs pieds, et au loin le début des plaines qui les séparaient de Rahmatoullah. Observant l'horizon, attentive, Nareylen sentit plus qu'elle n'entendit l'ombre qui lui sautait dessus. Par pure chance, elle évita la dague qui aurait dû l'égorger non pas volontairement mais en dérapant sur une pierre alors qu'elle essayait de se lever. Elle récolta une simple entaille juste au dessus de la poitrine au lieu de finir le cou tranché. Se relevant aussitôt, elle aperçut son adversaire : à en juger par la silhouette, il s'agissait d'un homme, vêtu de cuir sombre, un bandana noir sur la tête. Son regard bleu semblait atrocement calculateur et lui disait clairement qu'elle allait mourir. Mais s'il voulait l'effrayer, c'était râpé. Ses propres yeux flamboyant lui renvoyèrent toute la colère qu'il lui inspirait, elle ne lui pardonnerait jamais de l'avoir surprise ainsi ! Ni manquée d'ailleurs.
Depuis quelques mois, elle avait décidé d'ajouter une certaine efficacité à ses coups, et avait acquis deux bracelets métalliques aux points acérées qu'elle portait autour de ses poings. C'était l'occasion de les tester sur un véritable adversaire ! Le marchand endormi dans sa tente n'entendit rien. Le combat fut très silencieux, du moins aux oreilles d'un humain. Les deux ennemis étaient aussi rapides l'un que l'autre, et se tournaient autour comme des chats, cherchant la faille pour attaquer. Mais l'homme avait un sérieux avantage : sa dague lui donnait une certaine allonge et pouvait mieux blesser que les points de la jeune femme. Celle-ci découvrit d'ailleurs une nouvelle utilité à ses bracelets : ils étaient assez solides pour résister aux coups d'une lame. Elle se servit d'un pour bloquer la dague de l'homme, et l'autre vint lui briser net la clavicule gauche. Il ne serait pas rendre justice de dire qu'elle accomplit cela facilement et rapidement. Bien au contraire, il lui fallait de longues minutes pour y parvenir, et elle récolta nombre d'entailles piquantes entretemps, dont une assez profonde au bras droit. Mais elle sortit victorieuse de l'affaire.
Avant que le marchand ne se décide à se réveiller, elle fit disparaître le corps dans une crevasse. Il devrait occuper les créatures carnivores et dangereuses du coin. Elle prit tout de même le temps de le fouiller. Il n'avait rien sur lui à part sa dague, une bourse d'argent et une autre contenant quelques plantes. Elle n'y connaissait rien mais se dit qu'elle pouvait peut-être les revendre alors elle les garda. Constatant que son compagnon de route ne daignait pas se lever, elle s'en chargea elle-même et ils purent reprendre leur route. Nareylen ne savait pas pourquoi cet homme avait attaqué, mais elle préférait rester prudente. Inutilement, car personne d'autre ne vint s'en prendre à eux.
Intriguée, car c'était bien la première fois qu'on l'attaquait sans raison apparente, ou du moins dont elle n'avait aucune idée, elle interrogea le marchand une fois arrivés à leur destination. En la payant, il lui révéla, un peu honteux, que c'était sûrement un Al'Drëchonn, car sa tête avait été mise à prix chez eux. Apparemment, il leur avait fait faux bond, et ils comptaient bien lui faire payer. On dit que les Al'Drëchonn peuvent être rachetés si on leur offre plus que leur contrat, mais dans ce cas précis il s'agissait plus d'une vengeance. Si la guilde se faisait rouler et ne punissait pas les coupables, quelle serait sa crédibilité ? Nareylen apprit ainsi son existence et en tira une certaine fierté : apparemment ces Al'Drëchonn étaient puissants, et elle avait réussi à en tuer un ! Ce n'était pas rien !
Des années plus tard, elle apprit qu'elle avait eu affaire à un débutant qu'on avait envoyé faire ses preuves. Mais bon... pour quelqu'un qui n'était pas une guerrière à la base, c'était tout de même fort honnorable. Et cela lui permet de faire lever un sourcil à quelqu'un quelque part. Mais pas assez pour attirer davantage l'attention. Comme prévu, Nareylen fit quelques contrats à Rahmatoulah, et en profita pour finir par apprendre le nom de son métier improvisé. Elle n'aurait jamais cru finir mercenaire, mais le fait est que c'était ce qu'elle était. Peu importait les contrats, tant que c'était bien payé elle prenait, car elle s'était vite rendue compte que l'argent régissait le monde avant tout. Déjà dans sa famille elle avait pu le constater. Mais en voyageant, elle avait découvert d'autres façons de profiter du pouvoir que l'argent offrait. Et ça, c'était la liberté. Si on pouvait tout acheter, on pouvait tout faire.
Elle commença donc à choisir avec soin ce qu'elle faisait. Si au début il était question de survie et ainsi de prendre tout ce qu'il était possible de faire, maintenant elle avait acquis un certain pécule et une petite renommée. Elle pouvait se permettre de sélectionner ce qui l'intéressait. Puis, lorsqu'elle jugea qu'il était temps de découvrir d'autres endroits, elle se paya une place sur un bâteau et se retrouva à Han'Diirëil, plus précisément dans la cité de Zala'thäan. Et sans le savoir plus proches des Al'Drëchonn.
Nareylen Delxior Arlune
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Fiche RPG Race: Isvienne Classe / Métier: Mercenaire Guilde: Al'Drëchonn
Sujet: Re: Nareylen Delxior [Finie !] Sam 10 Nov - 4:30
Plutôt crever.
A 21 ans, Nareylen se débrouillait assez bien. Mais elle ignorait encore beaucoup de choses de la vie. Si jusque-là ça avait été presque facile - presque, elle avait eu des coups durs, mais elle préférait les oublier plutôt que de se morfondre dessus - elle découvrit que, sur ce continent, le travail était bien plus difficile : beaucoup de contrats étaient donnés aux Al'Drëchonn. Ils étaient réputés dans le monde entier, mais la proximité de leur forteresse semblait les rendre encore plus populaire ici. Et ils n'appréciaient guère la concurrence. La jeune femme avait le malheur de se faire payer moins cher qu'eux, ce qui amenaient parfois des employeurs à l'engager à la place des Al'Drëchonn, quand ils étaient certains que le boulot serait bien fait. Pourquoi payer plus cher si le résultat est le même ?
La jeune femme se retrouva une seconde fois face à face avec un Al'Drëchonn. Mais contrairement au premier, celui-ci était bien plus coriace. Trop même. La magie, elle ne connaissait pas vraiment, enfin elle n'avait jamais eu à affronter quelqu'un qui l'utilisait. Elle ne savait que cogner dans un combat, et quand elle vit son adversaire se changer en être d'eau... elle fut prise au dépourvu. Mais cela ne l'empêcha pas de continuer à se battre. Ses coups devenus inutiles, elle se concentra sur l'esquive des sorts qu'il lui envoyait. Il allait bien finir par reprendre sa forme de chair et de sang. Un truc pareil devait bien pomper son énergie. Elle n'avait qu'à gagner du temps en attendant de pouvoir à nouveau attaquer.
Elle se débrouillait fort bien, et apprécia de constater que ses entraînements réguliers tout comme ses contrats portaient leurs fruits. Il en allait aussi de sa survie : si une seule de ces lames tranchantes la touchait... Alors que l'homme semblait commencer à redevenir humain, elle ne put éviter une de ses attaques. Elle ne réussit qu'à protéger son coeur et c'est son avant-bras droit qui fut transpercé sur sa longueur. Un craquement sonore lui apprit que l'os avait certainement été tranché dans la foulée, puis la douleur le confirma. La lame retomba en flaque sur elle, mais c'était le moindre de ses soucis. Sa vue se brouilla tant ça faisait mal, elle avait rarement été aussi durement touchée. Mais elle devait rester attentive : l'homme était à nouveau vulnérable. Enfin plus ou moins.
La mort n'avait jamais été vraiment une préoccupation pour Nareylen. Elle n'y avait jamais songé et se croyait au delà de ça. Intuable. Invincible. Bien sûr elle avait eu des blessures dangereuses, mais ça ne lui avait jamais fait peur. Elle s'en sortait toujours. Mais pour la première fois de sa vie, l'idée lui parvint : elle pouvait mourir. Elle allait mourir. Comment pouvait-elle gagner contre un truc pareil, elle qui ne maîtrisait aucune magie, seulement ses petits poings ? Mais peu importait. Si elle eut un doute un instant, elle l'oublia aussi sec. Elle n'allait pas se laisser tuer facilement, ça non !
Malgré la douleur de son bras, la jeune femme continua le combat, qui s'acheva très vite. Elle parvint à atteindre l'homme, au prix de la douleur et de nombreuses entailles profondes. Concentrant sa force dans son bras valide, elle lui assena un coup fulgurant en pleine poitrine. L'avantage d'un mage, c'est qu'en général une fois qu'on arrive à les atteindre, leur résistance physique est pas terrible terrible. Il y a sans doute des exceptions, mais ce type n'en faisait pas partie. Elle lui brisa quelques côtes, dont une lui transperça un poumon, avant de s'effondrer avec lui. Par réflexe, elle se redressa en arrière mais ne put se lever et se contenta de rester agenouillée, comme si elle allait prêter serment devant un quelconque monarque.
L'autre était encore vivant, mais pas en bon état. Il semblait suffoquer dans son propre sang. Miam... Nareylen n'était pas vraiment mieux, mis à part qu'elle devrait survivre. Son bras droit ruisselait de sang et irradiait de douleur et tout son corps était criblé d'entailles. La plus profonde lui barrait le dos et allait rendre ses futurs déplacements fort peu agréables. Mais au moins, elle était en vie. Enfin... lorsque son regard se leva en entendant du bruit à l'orée de la clairière trempée où le combat avait eu lieu, elle en douta subitement. Sa vue qui commençait à se brouiller ne distingua pas clairement le visage des deux hommes, mais elle reconnut leur démarche. C'était clairement celle de guerriers sûrs des Al'Drëchonn. Comme c'était flatteur, elle ne serait pas attendu à en avoir trois rien que pour elle. Remarque au moins ils étaient sûrs de l'achever.
Nareylen ne pouvait absolument plus rien faire. Bouger était une horreur, et rien que d'esquisser le mouvement de se relever faisait hurler son dos. Elle sentait le sang couler contre elle. Combien en avait-elle perdu ? Trop sans doute. De toute façon, seule et à moitié morte contre deux Al'Drëchonn en pleine forme, elle ne pouvait qu'espérer avoir une fin rapide. Et pourtant... elle avait beau voir mal, elle leur lança son regard de feu qui les fit s'arrêter un instant, malgré son état clairement inoffensif. Il lui sembla... quoi donc ? Sa pensée ne se termina pas. Elle n'arrivait plus à réfléchir. Les deux hommes se remirent à l'approcher, et elle tenta de se jeter sur le plus près pour lui décocher un coup dans les parties. Mais à peine le mouvement commencé qu'une immense douleur dépassa tous les autres et elle sombra dans une obscurité salvatrice. Sans doute que la mort l'emporterait ainsi, en douceur, sans qu'elle ne ressente rien. Au moins, elle aurait réussi à vivre sa vie comme elle l'entendait pendant trois longues années. Ouais... autant dire rien du tout. Mais si peu.
Pourtant, la conscience lui revint, et à en juger par les douleurs de son corps ce n'était pas dans le monde des morts qu'elle se trouvait, à supposer qu'il y en ait un. Elle écouta les bruits environnents, mais il n'y avait rien de proche. Elle entendit une conversation lointaine, rien de plus. Bougeant légèrement, elle sentit qu'elle était dans un lit chaud, et que ses blessures avaient été bandées. C'était quoi ce bin's... les Al'Drëchonn étaient bien connus pour être sans scrupules ni arrières pensées. Seul l'argent comptait. Tout comme pour elle d'ailleurs. Si elle avait eu l'occasion de les tuer, elle l'aurait fait sans hésiter. Alors... qu'est-ce qu'il se passait ?
Elle se décida à ouvrir un oeil. Une chambre toute simple. Une table, quatre chaises dans un coin. Une petite fenêtre et une porte fermée. Rien d'autre. Lieu anonyme, probablement une chambre d'auberge. Nareylen se redressa, ou du moins essaye, mais son dos lui hurla que l'idée était mauvaise et elle faillit retomber dans l'inconscience. Elle n'avait donc plus qu'à attendre de savoir ce qui se passait. Où étaient passés les Al'Drëchonn... et pourquoi elle était encore en vie. Pas que ça lui déplaise hein mais... ne pas savoir l'agaçait. C'était comme si quelqu'un avait pris une décision à sa place.
Patiente, elle rumina toutes sortes de pensées pendant quelques heures avant qu'enfin la porte ne s'ouvrit. Elle voyait mieux maintenant, et, même si le temps était passé, elle reconnut Ethan. Sa surprise dut se voir car il sourit, clairement amusé.
- Bien le bonjour Nareylen. J'avoue que je ne pensais pas te revoir dans ces circonstances. C'était donc toi la petite épine qui nous titillait le pied.
Elle avait beau être perdue, elle se reprit vite et le fusilla du regard. Malheureusement, ça n'avait plus le même effet qu'avant, encore qu'il avait dû changer un peu car Ethan eut un petit mouvement de recul, avant de hausser les épaules.
- Faut croire. Tu fais partie des Al'Drëchonn maintenant ? Ca m'étonne, tu m'aurais tuée si c'était vraiment le cas.
Il eut un sourire amusé, mais son regard restait sérieux.
- Ne t'inquiète pas, ça risque d'arriver, bien que ça ne me plaise pas. Mais ce serait malhonnête et dommage pour la guilde de ne pas te parler avant.
Nareylen ricana.
- Ben voyons. Je vois pas ce que ta chère guilde aurait à me dire qu'il serait malheureux de pas entendre. Ah si, elle veut peut-être récupérer l'argent que j'ai gagné à sa place ? Même pas en rêve.
Ethan éclata de rire devant son regard farrouche. Pourtant c'était pas drôle du tout : elle était tout à fait sérieuse, on ne touchait pas à ses sous si durement gagnés ! Plutôt crever ! L'Al'Drëchonn se calma et fit un geste vague de la main.
- Non, tes quelques pièces ne nous intéressent pas à ce point-là. Encore que... mais je doute que tu les aies gardées. Non, ce que je veux te demander, c'est si tu as jamais songé à faire partie d'un groupe plutôt que d'agir seule ?
La jeune femme était méfiante. Ca sentait la question piège. Il ne lui parlait quand même pas d'entrer chez les Al'Drëchonn ? D'accord elle leur avait un peu tenu tête, mais finalement elle ne s'en était vraiment sorti que contre un seul, et ce n'était pas un mage. Alors que son dernier combat, lui... Enfin de toute façon la réponse allait de soit, et cela suffirait à clore l'affaire.
- Non. Je vis ma vie comme je l'entends et je préfère crever que changer ça. J'ai pas quitté ma famille despote pour en trouver une autre du même genre.
Et son ton ne laissait place à aucun doute. Elle crèverait libre plutôt que de sauver sa peau en se vendant à une quelconque guilde, aussi réputée fut-elle. Ethan sembla plonger dans ses réflexions avant de répondre.
- Tu sais les Al'Drëchonn ne sont pas aussi carrés que l'armée. On te confie une mission, tu la réalises comme tu le souhaites. Seul compte le résultat. Et tu es libre de le changer si on t'offre plus de l'autre côté. Tu peux aussi parfois choisir toi-même tes contrats. Tant que tu donnes ta part à la guilde, le reste n'importe peu.
Méfiance. Ca paraissait trop beau pour être vrai. Et puis...
- Qu'est-ce que t'y fous d'ailleurs ? Ta famille doit s'arracher les cheveux, un noble Vi Burnok, vil mercenaire au lieu de servir son pays ?
Il haussa les épaules.
- J'aime mon pays, mais, malgré tout ce que l'armée m'a appris, je n'y étais pas à ma place. Suivre sans arrêt les ordres... je suppose que tu m'as un peu trop influencé !
Il rigola et Nareylen se demanda s'il jouait une comédie pour l'appâter ou si c'était réel. Et puis, se rappelant sa situation peu enviable, elle conclut qu'il était sincère. Pour lui, il n'y avait rien à perdre. Alors qu'elle... finalement, quoi qu'elle décide, ça ne changerait rien pour sa situation à lui. Il continuerait sa vie tranquillement, en bon Al'Drëchonn. Au mieux sa guilde gagnait une recrue, au pire rien ne serait différent. Alors que pour elle...
- C'est trop d'honneur que tu me fais. Du coup t'as déserté pour rejoindre des mercenaires ? C'est pas très glorieux.
Ethan fit un geste vague de la main, clairement pas touché par la morale.
- J'ai quitté l'armée en tout honneur. J'avais amplement fait mes années avec eux. Lorsque je suis allé les voir, les Al'Drëchonn m'ont offert une vie que je gère moi-même. Oh bien sûr on n'entre pas comme ça chez eux, et on leur doit une part de ce qu'on gagne. Mais j'ai réussi. Et on peut dire que je me débrouille fort bien, sans vouloir me vanter.
Mouais. Ca sonnait un peu trop bien. D'un autre côté, pourquoi mentirait-il ? Pour la sauver ? Il la connaissait bien assez pour savoir que si elle acceptait et se rendait compte que ce qu'il lui avait dit était faux, ce serait un véritable massacre. Mais l'idée de devoir suivre des ordres ne lui plaisait toujours pas.
- Ca a l'air bien beau tout ça. Mais reste qu'on donne des ordres. Ou à défaut des contrats. - Où est le problème ? Tu le fais déjà je te signale. - Mais je choisis ceux que je veux. - Chez les Al'Drëchonn. A condition que tu prouves que tu le mérites. On ne donne pas le choix aux débutants qui n'ont pas la force de le réclammer. Je doute fort que tu sois dans ce cas. Quant aux ordres, personne ne peut t'en donner, si ce n'est notre chef. Mais c'est très rare, il y a bien trop de mercenaires pour qu'il s'intéresse particulièrement à l'un d'eux, surtout un nouveau venu.
Nareylen ferma les yeux pour réfléchir. D'un côté, il y avait la mort. Simple, efficace, rapide. N'importe qui choisirait n'importe quoi à la place. Mais de l'autre côté... qu'était-ce vraiment ? Avoir la chance de peut-être faire partie d'un groupe, d'une guilde, et donc potentiellement d'être le sous-fifre de quelqu'un. Sauf qu'apparemment il n'y avait pas vraiment de hiérarchie, ce qui tombait fort bien. Simplement un chef ? Et lui seul pouvait vraiment donner des ordres ? Il n'y avait donc pas de sous-chef, de lieutenants ou de bras droits ? Hum sans doute que si. Mais si elle avait le cran de leur tenir tête et n'accepter au final qu'un seul supérieur...
Dans un sens, l'idée devenait intéressante. Attrayante même. Elle aurait autant de contrats qu'elle voudrait, et pourrait demander bien plus en terme de salaire, puisque les Al'Drëchonn étaient bien connus pour ça. L'argent coulerait à flot... à condition qu'elle ait le niveau. Une autre idée lui parvint... en tant que groupe, peut-être que...
- C'est chacun pour soit je suppose.
Ethan sourit doucement. Il savait bien que si elle commençait à poser ce genre de questions, c'est qu'à défaut d'accepter il y avait tout de même une chance maintenant.
- Oui et non. Tu peux te faire quelques compagnons de contrat, tout comme devenir l'élève d'un maître en matière de combat. A toi d'arriver à le convaincre de t'accepter et de t'enseigner son art. Je n'en suis certes pas un, mais rien ne t'empêchera de venir t'entraîner avec moi si tu le souhaites. Tout comme avec un autre mercenaire s'il le veut également.
Vraiment de plus en plus intéressant. Si elle pouvait acquérir un meilleur art du combat grâce aux Al'Drëchonn... Rien ne l'empêchait de sauver sa peau et de profiter de l'offre pour s'améliorer, et ensuite quitter la guilde. Ethan lui laissa tout le temps de la réflexion, très patient. Il savait qu'elle débattait seule et qu'il n'avait pas besoin de mettre son grain de sel. Elle risquerait de prendre ça pour un ordre et cela suffirait pour qu'elle refuse.
Nareylen savait où allait ses intérêts, mais elle prit tout le temps de bien y réfléchir. Finalement... rien ne l'empêchait d'accepter provisoirement, au moins pour sauver sa vie et en savoir plus. Elle ne signait aucun contrat et ne s'engageait en rien après. Elle finit par hocher la tête et rouvrir les yeux.
- D'accord. Je verrai bien ce que tes Al'Drëchonn valent. De toute façon je suppose qu'on n'accepte pas n'importe qui sans quelques... vérifications.
Ethan sourit joyeusement.
- J'espèrais bien que tu accepterais. Dans ton cas, la plupart sont déjà faites. Tu as largement prouvé tes compétences au combat - dommage que ça ait coûté la vie de deux mercenaires, mais bah ça montre bien qu'ils n'étaient pas aussi bons que ça. Le reste ne sera que pure formalité.
Il se pencha pour récupérer un sac que Nareylen n'avait pas vu, dissimulé dans un coin de la pièce. Elle fronça les soucils quand il l'enfila et ouvrit la porte pour appeler son compagnon.
- C'est quoi le truc au juste ?
Ethan se retourna, tout souriant.
- Nous partons bien sûr. La route est longue jusqu'à la forterresse.
Heu... il l'avait bien regardé ? Elle n'arrivait même pas à se redresser sans avoir un mal de chien... son regard parla pour elle apparemment car le sourire de l'homme s'accentua.
- Considère ça comme la suite d'un test. Maintenant... à toi de prouver que tu peux faire le chemin malgré tes blessures. Ou abandonne.
Il l'avait piquée au vif. Bien décidée à lui montrer ainsi qu'à son partenaire qu'elle pouvait très bien s'en sortir seule, elle se leva d'un coup. La blessure de son dos irradia avec force dans tout son corps et elle faillit à nouveau perdre connaissance. Mais elle s'appuya contre le lit et tint le coup. Elle attendit un instant que son tourni s'arrête, puis releva la tête, le regard déterminé. Les deux hommes ne firent pas de commentaires et ils partirent. Cependant, Nareylen nota bien qu'ils adaptaient leur allure à la sienne. Et, toute orgueilleuse qu'elle put être, elle savait aussi qu'elle devait éviter de trop forcer. A quoi bon aller vite pour prouver qu'on est fort si au final on s'écroule sur place ? Mieux vaut marcher lentement mais sûrement. L'endurance gagne toujours sur la force brute.
Nareylen Delxior Arlune
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Sujet: Re: Nareylen Delxior [Finie !] Sam 10 Nov - 4:31
Mercenaire.
La nouvelle vie de Nareylen ne fut pas de tout repos, loin de là. Il leur fallut plusieurs semaines pour gagner la forteresse, mais elle tint le coup vaillament, tandis que ses blessures cicatrisaient. Ethan se chargeait de les nettoyer régulièrement, notamment celle du dos qu'elle ne pouvait atteindre, et y appliquer un baume de soin. Ils finirent par atteindre la fameuse forteresse d'Al'Dorenn. Ce ne fut pas le plus difficile.
Mais il serait bien trop long de raconter tout ce que Nareylen vécut ici, et cette histoire semble déjà bien assez grande comme cela. Elle a eu de nombreuses épreuves à relever, que ce soit au niveau des contrats, dont la difficulté était souvent bien plus forte que ce qu'elle avait auparavant, tout comme du côté du combat, les maîtres étant difficiles à convaincre de la prendre comme élève, ou encore du côté des relations avec les autres mercenaires, dont elle devait forcer le respect pour ne pas finir broyée.
Entrée chez eux à 21 ans, les années s'écoulèrent. Elle apprit beaucoup et se montra tout à fait digne des Al'Drëchonn. Comme prévu, elle eut de nombreux combats contre les autres mercenaires, certains fort violents, pour s'affirmer, et personne ne pouvait lui donnait le moindre ordre sans risquer une réaction extrême. Dont le résultat, quel qu'il soit, ne changeait absolument pas son attitude. Seul le chef de la guilde pouvait vraiment lui dire quelque chose. Nul ne sait ce qu'elle lui dit et inversement, ni comment leur unique rencontre se passa. Mais le fait est qu'elle l'accepta.
Une seule autre personne avait plus ou moins le droit d'émettre des conseils : Ethan. Devenu très vite son compagnon d'entraînement, ils s'apprenaient mutuellement des astuces de combat, et firent de nombreux contrats ensemble. Bien que des rumeurs se répandirent facilement sur leur compte, rien ne sembla jamais se passer entre eux. Il ne s'agissait que d'une amitié sincère et d'une camaraderie à toute épreuve. Ils savaient pouvoir compter l'un sur l'autre s'il le fallait. Peut-être qu'Ethan aurait voulu plus, qui sait, mais Nareylen était très clair : ce genre de choses ne l'intéressait pas. Ca ne servait à rien et montrait plus un signe de faiblesse qu'autre chose. Son compagnon ne cherchait donc pas plus.
Mais depuis le début, malgré le respect voué au chef de la guilde, elle avait un but bien plus important que l'argent - même si celui-ci restait haut dans la liste des priorités. Elle refusait les ordres, quels qu'ils soient. Elle faisait des efforts pour lui, mais cela ne changeait rien. Alors elle voulait prendre sa place. Les nombreux entraînements servaient certes à l'améliorer continuellement, mais également à devenir assez puissante pour vaincre le dirigeant. L'année de ses 26 ans, elle se sentit prête. Et si ce n'était pas le cas... ma foi c'était sa nature, elle ne pouvait plus continuer à vivre en sachant que quelqu'un pouvait lui donner des ordres. Même si c'était rare, même si le chef des Al'Drëchonn ne lui parlait jamais, cela ne changeait rien au principe. Elle devait être libre et décider seule de sa vie. Ou mourir.
Sujet: Re: Nareylen Delxior [Finie !] Dim 11 Nov - 10:52
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Très cher Nareylen Delxior, en tant que Maître Absolu de ce forum, et en vertue des pouvoirs que je me suis moi-même conféré, j'ai l'immense honneur de t'annoncer que Calëtaura Windwaker, architecte d'Arlunne, valide ta fiche, et je m'empresse de t'ouvrir les portes de ce monde afin d'y vivre toutes les plus belles aventures que tu peux souhaiter. Mais n'oublie pas, je serais toujours là, pour te rappeler qu'ici, je suis le Maître ...
La voix du mercenaire est dure par excellence, mais tu as choisie cette voix en connaissance de cause. Ton cheminement t'as mené à faires des choix qui t'on fait une place respectée au sein des Al'Drëchonn. Mais même au sein des Al'Drëchonn, ces mercenaires gorgés d'orgueil et avares jusqu'à l'os, il est encore possible de progresser. Tu as beaucoup souffert dans le passé, et il est temps de prendre ta revanche sur ce monde. File vers ton but et saisit ta destinée ! Le chef des Al'Drëchonn t'attends...