Fiche RPG Race: Isvienne Classe / Métier: Mercenaire Guilde: Al'Drëchonn
Sujet: La maîtrise ou la fin. Dim 11 Nov - 12:55
Il était temps. Les entraînements, c'était bien joli, mais si elle ne faisait que repousser la confrontation en les utilisant comme excuse, ça ne servait à rien. On n'atteint jamais la perfection dans son art, ça se saurait. Elle avait passé des jours et des jours à améliorer sans cesse sa rapidité, ses coups, son agilité, sa force... depuis qu'elle était arrivée dans la guilde. Et même avant. Il était grand temps de voir si cela suffisait pour ses projets.
Nareylen ne comptait pas rester une simple mercenaire. Bien sûr, elle était très bien placée dans la hiérarchie, s'étant vite arrangée pour gagner une certaine indépendance, vitale pour elle. Mais il y avait toujours une personne au dessus d'elle. Une personne pour qui, outre le respect, elle devait l'obéissance plus ou moins absolue. Et même si depuis qu'elle était entrée chez les Al'Drëchonn cette personne n'avait jamais vraiment fait attention à elle, ni ne lui avait donné beaucoup d'ordres, le fait n'en était pas moins réel. Et s'il y avait bien une chose que la jeune femme détestait, c'était qu'on lui dise quoi faire. La conseiller, à la limite, ça pouvait passer, encore que tout dépendait de la personne.
Le chef de la guilde... s'il était arrivé à ce poste, ce n'était pas pour rien. Il était redoutable. Mais hélas peu de gens semblaient vraiment savoir de quoi il était capable. Nareylen avait beau eu fouiner avec soin, elle ne savait pas à quoi s'en tenir. Etait-il plutôt physique ? Magique ? Equilibré entre les deux ? Avait-il beaucoup de capacités dangereuses ? Une arme de prédilection ? Un point faible ? Impossible de le découvrir. Soit ceux qui connaissaient ces renseignements préservaient leur vie en les gardant pour eux, soit ils n'étaient plus de ce monde. L'un comme l'autre étaient fort possible. Peut-être davantage le second. Du moins cela semblait plus tôt du point de vue de la jeune mercenaire.
Elle partait donc avec un désavantage considérable. Lui savait probablement quel était son style de combat, et même si elle avait veillé à garder certaines cartes secrètes, il en connaissait plus sur elle que l'inverse. Mais cela ne signifiait pas forcément qu'elle était déjà perdante. Oh que non. Après tout, elle avait déjà affronté beaucoup d'adversaires qui semblaient pouvoir facilement la vaincre. Et s'étaient bien cassés les dents. Tout comme le reste d'ailleurs. Et puis, si elle attendait encore, elle finirait pas devenir folle. Ce besoin de contrôler absolument sa vie, de A à Z, était pratiquement maladif. Elle ne pouvait PAS être bien si elle savait que quelqu'un était susceptible de lui donner un ordre. Même si ça l'arrangeait...
Nareylen vérifia une dernière fois son petit équipement. Ses deux bracelets hérissés de pics acérés et solides étaient bien à leurs places, autour de ses poignets. Ses sphères étaient bien attachées à ses coudes et prêtes à briser des os. Le reste de sa tenue n'importait peu. Bien sûr elle aurait pu mettre une armure de cuir pour protéger son ventre, inutilement exposé à l'air libre malgré le froid des lieux. Mais ç'aurait été interprété comme de la peur, et ça... c'était hors de question. Elle restait fidèle à sa propre mode vestimentaire. Débardeur fort court donc, qui laissait son ventre et ses épaules dénudés, avec de simples lanières noires pour le tenir en place, et short tout aussi court, avec des bottes rouges sombres en dessous. Attacher ses cheveux ? Elle était habituée à combattre ainsi et savait se mouvoir instinctivement pour ne pas en être dérangée, sans même y réfléchir. Elle se contenta d'attacher les plus longs, juste le bout, ce qui laissait encore une énorme masse sombre envelopper ses épaules et son dos. Peut-être qu'un jour, elle les utiliserait pour dissimuler une arme derrière elle. Ils feraient une bonne cachette.
Fin prête, la jeune femme quitta ses quartiers pour se rendre directement à la salle de commandement, comme on l'appelait. Ou l'antre du chef, ça marchait aussi. Bien entendu, on n'y entrait pas comme ça, et elle était sévèrement gardée. Quiconque essaierait d'y entrer sans être membre de la guilde finirait six pieds sous terre. Ou plutôt sous glace. Même un Al'Drëchonn risquait gros d'ailleurs. Deux gardes observaient l'approche de Nareylen, aussi expressifs que des portes de prison. Ca faisait partie du boulot, paraît-il. Elle demanda une audience avec le chef, pour ne pas dire exigea. Les rumeurs sur son défi avaient déjà bien circulé au sein de la guilde, alors les deux hommes ne se firent pas prier. L'un d'eux resta en place tandis que l'autre frappait à la porte, puis allait voir si le chef acceptait l'entretien.
Il revint rapidement et se contenta de hocher la tête. La réponse était claire. Nareylen ne fit pas de commentaires - à quoi bon gaspiller sa salive ? - et entra. Ce n'était pas la première fois qu'elle venait ici, mais elle n'était pas pour autant une habituée. Elle avait veillée à ne pas se faire trop remarquer du dirigeant afin d'éviter de se retrouver directement sous ses ordres. Une simple mercenaire qui se débrouillait bien, avec un sale caractère, voilà l'image qu'elle voulait donner. Et elle s'en sortait pas mal.
La pièce était immense, décorée sobrement mais suffisamment pour donner une impression de noblesse et de pouvoir, qui contrastait avec le reste simple et pratique de la forteresse. Même si ça restait clairement un endroit utilitaire, on sentait clairement qu'on était dans une salle d'importance lorsqu'on y entrait. Ce qui était probablement l'effet recherché. En face de la porte, à une certaine distance, un bureau majestueux se dressait avec noblesse, et n'avait rien à envier à ceux des plus grands rois du monde, tout comme le fauteuil assorti. Des armoires pour la plupart verrouillées étaient disséminées en arrière, discrètes, et quelques étagères affichaient de nombreux livres aux sujets variés. C'était autant une salle de réception que d'étude. Enfin, une cheminée gigantesque trônait dans le mur du fond, dans laquelle un feu immense brûlait perpétuellement, donnant autant de la chaleur que de la lumière. Quelques torches aux murs latéraux ajoutaient un soupçon d'éclairage.
Et il était là bien sûr. Celui qui pouvait contrôler sa vie, ou du moins une partie. Celui qu'elle devrait combattre. Devait-elle en avoir peur ? Non. Elle avait rarement ressenti cette émotion, d'une part parce qu'elle avait toute confiance dans ses capacités - parfois trop d'ailleurs - et de l'autre parce qu'elle n'en avait pas le temps lorsque la situation devenait périlleuse. Elle était bien trop pragmatique pour perdre de précieuses minutes à avoir la trouille en pleine action. Et après, ma foi... elle n'était plus en état d'y réfléchir, soit parce qu'elle avait fini en petits morceaux, soit parce qu'elle savourait le goût de la victoire. Alors non, avoir le chef devant elle et savoir ce qu'elle comptait lui dire ne lui faisait pas peur. Au contraire : elle allait se libérer de toute autorité. Il n'y avait pas de quoi avoir la trouille.
Nareylen restait égale à elle-même : droite, fière, le regard toujours aussi flamboyant, elle montrait clairement son état d'esprit de dominante. Si elle avait été un loup, on l'aurait sans hésiter reconnue comme un Alpha. Elle ne se gênait pas pour planter ses yeux de braise directement dans ceux de son rival. Son ton irradiait exactement la même sensation. Sa voix était ferme, déterminée, tout en restant calme. Et polie.
- Bonjour. Je vous défis.
Trois petits mots, si l'on ne comptait pas la formule de politesse. Trois mots fort simples qui allaient totalement changer sa vie. Et lui en donner la totale maîtrise. Ou la fin.
Sujet: Re: La maîtrise ou la fin. Lun 12 Nov - 10:38
[HRP : Bouhouuuhouu apprenez-moi à faire le petit carré !]
Raven vérifia une dernière fois qu'il avait bien attaché son arme à sa ceinture, prit son espèce de baluchon qui contenait tout le nécessaire de voyage et l'adossa contre son dos. Il descendit les quelques marches qui le menèrent au rez-de-chaussée tout en sifflotant un petit air joyeux. Il salua d'un bref signe de la main celle qui était assise derrière le comptoir qui servait d'accueil, à savoir une jeune femme aux cheveux d'or qu'il avait recrutée il y a quelques temps et qui était donc une recrue Al'Drëchon. Cette dernière finit par l'interpeler car voyant qu'il semblait aller quelque part.
- "Tu vas quelque part ?" - "Je vais faire un p'tit tour au QG, paraît que y'aura de la baston." - "Q-quoi ? Hé reviens ! Comment je vais faire moi ?" Raven avait fini par quitter la grande bâtisse qui faisait office de poste de commandement, ignorant le désarroi de la jeune femme, mais lui fit un dernier signe de la main en criant ces dernières paroles : -"Tu te débrouilleras très bien sans moi !"
Comme à son habitude il la laissa toute seule afin de gérer la guilde en prenant ses airs je-m'en-foutistes sans même donner plus de détails quant à son éventuel retour ni tout autre indication. Mais même si elle commençait à s'habituer à ce comportement elle avait toujours du mal à digérer... C'était donc vers le port que le mercenaire se dirigea tout naturellement, ayant déjà affrété son navire, il n'avait plus qu'à monter à bord en route pour la forteresse d'Al'Dorenn.
Quelques jours plus tard il arriva enfin à destination, heureusement qu'il avait anticipé le coup. Il avait pris la décision d'y aller alors que le combat n'était encore que des rumeurs, mais ce genre de rumeurs s'avéraient souvent exactes, il n'était pas rare que des mercenaires venaient défier le chef de guilde, même si la plupart du temps cela se soldait par une défaite du challenger il était toujours intéressant d'assister à ce genre de scène. Et bien souvent les causes étaient une trop grande confiance en soi et une sous-estimation de l'adversaire, ce qui caractérisait très bien beaucoup de guerriers au sein de la guilde : ils n'avaient pas froids au yeux. De toute façon même si Raven n'avait pu assister au combat il aurait essayé de convaincre d'autres membres d'intégrer son petit projet de conquête de l'est, ce qui, là aussi se soldait souvent par des échecs. Mais ce n'était pas ça qui allait le décourager, loin de là.
[...]
Finalement le grand jour était arrivé. Raven s'installa tranquillement sur les gradins dont cette arène était constituée. Au premier rang, là où la foule se concentrait le plus, pas mal de monde était venu, déjà tout ceux de cette grande citadelle accueillant déjà pas mal de personnes, puis quelques voyageurs et autres curieux qu'il pouvait aisément deviner de par leurs tenues. Le bruit commençait à augmenter et l'espace se fit de plus en plus bondé. Raven scruta les environs, il put apercevoir les gradins réservés aux plus hauts gradés dont leur œil avisé qui commençait déjà à juger le déroulement de cet évènement, ainsi que les derniers préparatifs sur le terrain en bas, le match n'allait sans doute pas tarder à commencer.
Et même dans ces moments là, Raven ne perdit pas le nord, il se mit à faire signe à deux orcs qui se trouvaient non loin de là, à sa rangée. - "Hé ça vous dirait de rejoindre mon groupe ?" - "Tu m'as déjà demandé ça hier bougre d'andouille !" - "Ah ? Hum... peut-être, vous avez vraiment tous les mêmes têtes vous les orcs hein ? Ahah." - "Espèce de..."
Mais il ne put finir sa phrase, ou plutôt elle ne put se faire entendre. La gong venait de sonner, annonçant le début des festivités. Le jeune mercenaire se rassit convenablement à sa place tout en demandant à l'humain à côté de lui : - "C'est qui cette fois ?" - "Une petite humaine, le genre bien tenace et qui ne se laisse pas faire" Il resta pensif un moment, voyant à peu près à quel genre de personne il avait affaire, il est vrai que les femmes qui essayaient de percer dans ce domaine généralement composé d'hommes adoptaient ce genre d'attitude, ce qui était compréhensible. Concernant lui, il n'avait que faire du poste de chef de guilde qui semblait bien trop lourd de responsabilités, il devait bien sûr y avoir pas mal d'avantages mais bon... se faire défier tous les jours ne devaient pas être de tout repos. Enfin, à vrai dire il ne connaissait rien de la vie de chef de guilde, ni même son identité, tant qu'il ne devait pas suivre des ordres pas trop "embêtantes", cela lui convenait. Ah leur entrée...
Sujet: Re: La maîtrise ou la fin. Mar 13 Nov - 11:01
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Le crépuscule envahissait déjà la forteresse d'Al'Dorenn ainsi que ses nombreuses salles, ses nombreux jardins, ses terrains d'entraînement, ses écuries, et tout ce qui caractérisait ce petit monde à part, cette communauté si spéciale qu'on nommait les Al'Drëchonn. Dans le réfectoire, les mercenaires de la guilde buvaient déjà, rejoins au fur et à mesure par d'autres qui rentraient de mission ou par certains venus pour le "spectacle". Des hommes et des femmes, des guerriers, des mages, des rôdeurs et des combattants, tous buvaient à outrance comme de coutume dans cette immense salle si longue qui faisait office de taverne géante. Ils riaient, ripaillaient, se donnaient des acolades et déblateraient des blagues des plus vaseuses auquelles seul l'alcool permet de rire.
- Je suis sûr qu'il va la décapiter d'un traite ! - Pff ! T'es con ou quoi ? Jamais il ferait ça ! Il préfère prendre son pied a voir son adversaire souffrir tout au long du combat pour l'achever comme il se doit une fois à bout de force ! - Hey ! C'est vrai ! Il est comme ça le patron ! Après tout, c'est comme ça qu'il conserve son autorité et sa suprématie sur la guilde ! - "Pour être redouté, il faut être redoutable !" - Houlalala ! Combien de fois il nous l'a rabâché ça ! - Ouai bon d'un autre côté ça va faire 14 ans qu'il est a la tête des Al'Drëchonn et il a tué plus de challengers qu'il n'a eut d'anniversaire ! - Quel âge il a le boss déjà ? - Ho pff ! Qu'est-ce que j'en sais moi ? - Il doit avoir une bonne quarantaine. - Y a des rumeurs qui disaient qu'il avait plus de 30 ans quand il a tué le précédant chef. Mais comme seul son meilleur ami connaissais son âge exact et que ce dernier a eut la mauvaise idée de le défier deux jours plus tard... - Il a tué son meilleur ami ? - Ouep ! Ce dernier croyais pouvoir vaincre le boss parce qu'il le connaissais par coeur ! Y croyait pouvoir exploiter ses faiblesses ! - Sauf qu'il a oublié que le patron le connaissais tout aussi bien que lui. - Ce jour là, on à ramassé le challenger en six morceaux : les membres, la tête et le tronc. - Le boss l'a démembré ? - Et a mains nues. - je comprends mieux pourquoi tout le monde à parié sur le chef pour le combat de ce soir. - Y a un combat ce soir ?
Oh oui cher petit retardataire dont tous les camarades se moquèrent pendant dix minutes. La rumeur circulait depuis quelques temps déjà. L'une des Al'Drëchonn les plus célèbres de la guilde voulait faire ses preuves. Et cette nouvelle avait fait le tour de la forteresse, mais surtout de la guilde toute entière à travers Arlunne. Certains avaient traversés des océans pour ne pas manquer ça...
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Le coup de hache fit voler en éclats la lance qu'il rencontra. Des échardes partirent dans toutes les directions et la pointe de la lance vint se perdre dans un buisson un peu plus loin.
- Putain ! Vincent tu fais chier ! C'est la troisième cette semaine !
Vincent. Vincent Ogral, dit à cause d'un mauvais jeu de mot sur son nom et de sa réputation "l'ogre d'Elleria".
Vincent Ogral "L'Ogre d'Elleria"
Vincent étais né à Baramit, de deux parents béorcs esclaves du Croc de Théodoron. Les marguiens d'Ouranor avaient conservés pas mal d'esclaves humains à cause des guerres diverses et variées, sans compter les prisonniers qu'ils faisaient en mer. Les parents de Vincent était des marchands qui étaient partis commercer à Unnis. En rentrant à leur pays natal, Kaëdor, par l'océan de Diamant, leur navire fut attaqué par un vaisseau de la flotte du Croc de Théodoron. La quasi totalité de l'équipage fut tué à part eux et un cuisinier. Les parents de Vincent réussirent à survivre tant que bien que mal une fois à Baramit et Vincent naquît dans la puanteur des camps d'esclaves de la cité de Baramit.
Il était âgé de seulement 4 ans lorsqu'une bande de gitans de la Griffe d'Alvan infiltra Baramit pour libérer les esclaves. Les gitans ne purent réussirent à tous les sauver, mais ce jour là il arrivèrent à en faire sortir quelques uns. Parmis ces miraculés, se trouvaient Vincent et ses parents. Mais le Croc de Théodoron est intervenu. La bataille fut sanglante. Les esclaves furent massacrés et les gitans subirent de lourdes pertes. Vincent vit ses parents mourir devant ses yeux. C'est un minotaure de la Griffe d'Alvan, un térrible combattant du clan gitan, qui lui sauva la vie en le prenant sous le bras.
C'est ainsi que Vincent arriva à Elleria, capitale de la Griffe d'Alvan, les gitans d'Ouranor. Il fut élevé par le minotaure qui lui a sauvé la vie. Il lui apprit tout ce qu'il sait aujourd'hui comme le maniement des armes, les arts martiaux, le tir à l'arc, l'herboristerie, la chasse, etc. Après avoir fêté son 21ème anniversaire, Vincent était devenu l'un des plus puissants guerrier de la Griffe d'Alvan et ce sont ses prouesses au combat contre le Croc de Théodoron qui le baptisèrent "L'Ogre d'Elleria".
Réalisant qu'il ne pourrait pas passer sa vie à combattre le Croc de Théodoron et rêvant de quelque chose de plus grand, il en parla à son mentor qui lui apprit l'existence des Al'Drëchonn. Ce n'est pas sans un pincement au coeur que le minotaure, déjà vieux, laissa partir son fils adoptif, sans trop craindre pour sa vie au vu de ses capacités martiales.
Après avoir traversé la forêt des Falleis et la bordure sanglante pour rejoindre une embarcation clandestine en destination du port de Tÿdis, il finit par remonter Unnis et à se présenter à Al'Dorenn, la forteresse des Al'Drëchonn au nord-ouest d'Han'Diirëil, dans les terres glacées de Müund'Aareï. Il fut surprenant de l'admettre, mais la réputation de celui qu'on appelait l'ogre d'Elleria l'avait précédé. Certains Al'Drëchonn ayant voyagés jusqu'à Ouranor avait déjà entendu parlé de lui, c'est donc sans le moindre soucis qu'il put incorporer les rangs des mercenaires.
Il passa des années au sein des Al'Drëchonn avec son fidèle ami, un orc qui avait été recruté en même temps que lui. Un jour, ils tuèrent tous les deux un puissant officier des armées du seigneur d'Amunmose. Vincent garda la hache du guerrier comme trophée. C'est avec cette hache qu'il tua le précédant chef des Al'Drëchonn, il y a 14 ans, puis son meilleur ami quelques jours plus tard. Depuis, cette fameuse hache avait coupé les têtes de nombreux mercenaires un peu trop téméraires. Et Vincent savait mieux que quiconque à quel point ce défaut était répandu dans les rangs de sa guilde.
Son ascension au poste de chef ne changea pas grand chose à la vie des Al'Drëchonn. Depuis pas mal d'années, le quotidien des mercenaires de Müund'Aareï se résumait à honorer des contrats pour maintenir les caisses de la guilde pleines tout en conservant leur réputation. Les contrats pleuvaient à Amunmose et à Eriäman grâce à la guerre qui avait éclaté entre ces deux pays. Mais à cause de l'accord entre l'Almarie et Eriäman, ce n'était pas mirobolant non plus. La guilde stagnait donc. Oh bien sûr elle conservait son prestige. Mais en temps de paix, les affaires ne battaient pas leur plein. Alors quelque soit le chef, ça ne changeait pas grand chose.
- Ah ! T'as juste plus de graisse dans les bras que de muscle mec ! Aller pousse-toi ! Mon bain m'attends !
Vincent mit sa hache sur son épaule et quitta le terrain d'entraînement, rentrant dans la forteresse d'Al'Dorenn. Au même moment, un petit gaillard sortis en courant pour commencer à allumer les torches hors de la bâtisse. Le jeune humain qui avait vu sa pauvre lance exploser sous les coups de Vincent croisa les bras et soupira en regardant le boss rentrer.
- J'ai comme l'impression que...
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- Nar'Helene qui ? - Nareylen ! Nareylen Delxior ! Enfin ma petite louloute ! Tout le monde la connais !
Nu comme un vers avec une jolie jeune femme blonde dans les bras, Vincent prenait son bain, remplis d'une mousse au parfum délicat. Il venait de faire l'amour avec son amante comme le témoignait le teint rougeâtre de leur peau et leur respiration essouflée. Vincent caressait le dos de la belle demoiselle qui était assise sur son bassin, face à lui, les bras autour de son cou tout aussi musclé que le reste de son corps. La nymphe de ce bain le regardait amoureusement en frottant parfois son nez contre la peau de son homme en poussant des soupirs.
- Qu'est-ce qui t'inquiète autant mon petit papillon de nuit ? - J'ai toujours peur quand tu es défié en duel...Il se mit à rire aux éclats. - Tu plaisante ? j'en ai tué d'autres ! C'est pas une petite naine pucelle d'une vingtaine d'année qui va me faire peur ! - Mais Vinc', tu disais que sa réputation d'Al'Drëchonn était à la hauteur tout à l'heure ! Comment veut-tu que je ne sois pas inquiète ? - Ah ! Certes le fait que j'ai déjà de nombreuses fois entendu parlé d'elle, et en bien, nous promet un beau combat ! Mais je ne doute pas de l'issue de ce dernier. Je te ramènerais sa tête ! C'est pas une jolie jeune femme à chaque fois ! Ca mérite qu'on la plante sur un piquet ! Si tu vois ce que je veux dire... - Salaud !Elle le frappa avec ses petits poings, éclaboussant une bonne partie de la pièce en se débattant de l'etreinte de Vincent. Vexée, elle sortie du bain, dévoilant ses formes hors de l'eau avant de partir comme une furie vers une autre pièce. - Ahahaha ! Oh ! Mon petit papillon ! Je rigole ! Ahahaha !
Mais la charmante petite blondinette ne revint pas. Vincent plaça alors ses bras derrière sa nuque et inclina la tête en arrière en se laissant glisser le long de la baignoire pour voir finalement son crâne se poser sur le rebord. Il souriait bêtement en fixant le plafond et finalement, il se mit à penser à ce petit défi.
Dans ce genre de cas, la demande officielle de défi était une formalité. Tout était déjà prévu à l'avance. Les rumeurs allant plus vite que dans un château ou une cour royale, tout le monde était au courant que la jeune Nareylen allait défier le chef ce soir, à commencer par lui. Les préparatifs avaient été fait. L'arène de duel devait être entrain de se remplir à cette heure, et des Al'Drëchonn venus du monde entier pour voir le spectacle de leur chef anéantir une prétencieuse de plus. Vincent ferma les yeux et avala sa salive en réfléchissant.
Il avait vraiment beaucoup entendu parlé de cette petite. Une Isvienne almarienne d'après ce que lui avait dit Ethan Vi Burnok. Ah ! Ce bon vieux Ethan ! Vincent n'avait jamais vraiment compris ce qui unissait Ethan à cette petite sans savoir qu'Ethan avait été pour Nareylen ce que Montoun, le minotaure, avait été pour lui, à quelques petites choses près. En tout cas, c'est d'Ethan qu'il tenait ses principales informations. Par chance, il était nettement plus conciliant avec l'autorité que Nareylen et à chaque fois que le patron avait eut des echos sur la jeune isvienne c'est à lui qu'il allait poser "certaines questions".
Résumons. Une petite isvienne issue d'un milieu traditionnel almarien et destinée à devenir une charmante épouse au foyer qui avait décidé en plein crise d'adolescence d'apprendre les arts du combat pour finalement fuguer et se faire un nom toute seule dans le monde du mercenaria. C'est vrai qu'il y avait de quoi avoir peur. Mais n'oublions pas que notre cher Vinc' est un ancien gitan ayant survécu aux assauts du Croc de Théodoron à Ouranor jusqu'à devenir l'ogre d'Elleria ! Ca aussi ça faisait peur. Certes, la petite demoiselle aux yeux de braise avait déjà tué bon nombre d'ennemis redoutables, dont deux Al'Drëchonn avant même de rejoindre leurs rangs. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle a été remarquée. Il se souviendra toujours de ce jour où Ethan lui présenta la demoiselle dans son bureau. Si l'idée d'en faire une maîtresse lui traversa l'esprit quelques secondes à cause de sa beauté et de son côté sauvage, la suite des évènements lui indiqua clairement que ce n'était pas le bon plan. Elle avait déjà cassé le nez à une dizaine de gredins pervers quelques jours après avoir intégré les Al'Drëchonn. Puis, au fut et à mesure, les résultats que produisaient la jeune femme firent germer dans le crâne de Vincent l'idée d'en faire une gradée. Mais Nareylen détestais trop l'autorité pour cela. Devenir officier dans la guilde des Al'Drëchonn demandait de se soumettre à l'autorité du chef, et naturellement avec une proximité et une régularité bien plus récurrente. Or notre chère isvienne prenait des airs de félin aggressif dès qu'elle recevait un ordre direct. Il avait très vite abandonné cette option.
Quelque part, il était triste de voir autant de talent gâché. Cette jeune femme se battait presque à main nue. Il connaissais très bien son équipement, il l'avait déjà observé s'entraîner. Elle était rapide et son style reposait dans la précision. Elle avait tout compris en soit. Vincent maîtrisait parfaitement la précision et la rapidité. Sur ce point là, ils étaient à peu près à armes égales, même si il devait avouer que la jeune isvienne était plus rapide que lui. Mais lui avait un avantage crucial : sa force. Le premier coup pouvait être fatal. C'est souvent pour ça qu'il s'amusais à jouer avec ses adversaires, sinon les combats ne duraient pas assez longtemps au goût du publique.
Une femme lançant le défi pour devenir chef des Al'Drëchonn... Ah ! C'était la blague ! Aucune femme n'a dirigé la guilde depuis l'époque où les Al'Drëchonn étaient uniquement constitués d'elfes ! C'est à dire il y a des siècles ! La dernière en date était une épéiste sacrément douée en escrime, une elfe Al'Drëchonn pure souche. C'était ce qu'on appelait, l'âge d'or de la guilde. Il y avait eut pas longtemps avant cette époque une certaine guerre dont Vincent n'en savait pas plus. Ce qu'il savait c'est que la guilde c'était faite sa réputation sur cette guerre, tout en y faisant sa fortune. C'était il y a des lustres ! Une femme n'avait pas l'étoffe d'un chef selon lui. Il avait d'ailleurs vaguement entendu parlé que certains royaumes étaient dirigés par des reines, et le foutoir des rumeurs qu'il en émanait témoignait bien que ce n'était pas bon d'avoir une femme au pouvoir.
Mais il se demandait quand même si il n'y avait pas possibilité que ça arrive... Douter ? Vincent est peut-être orgeuilleux et bien trop sûr de lui, il n'en reste pas moins humain. Un bon béorc ! Et il ne s'est jamais amusé à sous estimer ses adversaires. Si la question se posais dans sa tête, c'est qu'il y avait une raison. Un jour, il avait vu la jeune Nareylen en action lors d'une mission. C'était une mission de nettoyage, quelques falracmers qui avaient eut la bonne idée de faire un nid dans les égoûts d'une charmante ville près de la bordure de Dire'Fäal. Vincent avait eut envie de se dégourdir les jambes et il avait accompagné ses mercenaires. Mais ce jour là, il avait été témoins d'une chose : la rage de vaincre de Nareylen. En situation de combat réel, la jeune isvienne ne lâchait rien et faisait preuve d'une détermination à toute épreuve. Une qualité indispensable pour un chef. Il s'en souviens comme si c'était hier. Il avait été marqué.
Maintenant, n'oublions pas qu'il manque beaucoup de chose à ce joli petit brin de femme pour faire d'elle la dirigeante des Al'Drëchonn. Vincent riait à imaginer celui qui devrait lui enseigner la diplomatie et l'art des convenances si jamais il ne survivait pas à ce combat. Elle était si jeune. Elle avait beaucoup de choses à apprendre encore. Pourtant, certaines personnes doivent endosser des responsibilités très tôt. Il avait entendu une histoire comme ça, dans un livre qu'il avait lu chez Montoun, d'un gamin de 14 ans qui était devenu roi de tout un pays ainsi. Vous imaginez un puceau qui devient roi ? Autant vous dire qu'il a dut s'en tapper des maîtresses ! Des bons petit c...
- Vinc' ! Bouge ton cul c'est bientôt l'heure de ton rendez-vous avec la miss ! - Merde !
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- Bonjour. Je vous défis.
Vincent eut un sourire sur son siège. Le feu crépitait derrière lui alors qu'il dévisageait la jeune isvienne. Elle se tenait là, devant lui, sûre d'elle et déterminée. mais con comportement le faisait sourire. De sa voix rustre il répondit au tac au tac :
- Ah ouai ! T'es une nana comme ça toi ? Cash ! Même pas de préliminaires ! On passe direct aux choses sérieuses ! La subtilité c'est pour les tapettes ! Ahaha !
Il se leva et se dirigea vers l'une des grandes armoires sur sa droite. Il tira une clef de sa poche et l'ouvrit pour en sortir une bouteille. Il retourna s'assoir sur son fauteuil de chef en cuir et posa ses pieds sur le bureau. La jeune Nareylen continuait de le fixer en conservant ce regard plein de flammes. Le sourire de Vincent ne parvenait pas à quitter ses lèvres alors que les muscles de son torse et de ses bras s'activaient pour lui servir un bon verre de ce breuvage dont le taux d'alcool pouvait parvenir jusqu'au nez de la jeune demoiselle aux cheveux de jais.
- Laisse-moi te dire une chose, petite. Tu as du cran de venir jusque là. Oserais-je dire que je t'attendais ? Tu sais tout aussi bien que moi que les rumeurs vont vite à Al'Dorenn. Mais il y a deux trois petites choses que j'aimerais te dire.Il but son verre d'une traite avant de continuer.Rien de bien méchant hein ! C'est juste le protocole. je dois t'expliquer quelques bricoles au cas où tu réussirais à me tuer tout à l'heure. Ahahaha !
D'abord, si tu deviens la prochaine à poser ton cul sur ce merveilleux fauteuil qui me donne des ampoules au fessier depuis 14 ans, je te conseil d'en racheter un neuf. Non pas que mes muscles un peu trop lourd l'ait abîmer, mais il a pris la forme de son propriétaire tu vois... Sérieusement ! Ce truc est pourri ! Faut vraiment que je pense à en racheter un autre ! Tu vois où je veux en venir ? Gerer la guilde des Al'Drëchonn c'est avoir un petit air de comptable. Bon okay, il y a bien deux trois mages en jupette comptables dans la guilde qui t'aiderons, mais les décisions financière, c'est toi qui devra les prendre ! Pigé ? Nan, pas la peine de répondre. Il est plus probable que je viole ton cadavre cette nuit que tu ne pose ton petit cul de gonzesse sur ce fauteuil.
Mais bon...Il soupira.Si jamais tu deviens chef, le truc le plus important que tu devrais apprendre c'est à te tenir ma grande ! Oh oui je sais ! Je suis loin d'être un exemple ! N'empêche ma chérie que moi j'ai déjà négocié des contrats avec des rois ! Et je peux t'assurer que si tu apprends pas a corriger ta façon de dégueuler les mots comme il faut face à ce genre de couillon, les contrats les plus lucratifs tu peux te les mettre où je pense ! Ah !Il croisa les bras et hocha la tête un instant. La jeune isvienne ne réagissait pas, se contentant de l'écouter en silence. Il émit un nouveau sourire. En parlant de ça... Tu crois peut-être qu'en devenant chef tu sera enfin libérée de toute autorité ?Il prit cette fois un sourire carnassier, sachant très bien qu'il tappait là où ça faisait mal.Ahahaha ! Oui ma belle ! Je te connais bien ! Et on m'a un peu trop parlé de toi à ce sujet ! Oh ! Ce n'est pas un mal ! Après tout tu connais les règles de la maison ! On a jamais été chiant sur les ordres, l'autorité, etc. Mais il y a un mec qui tu devras respecter et avec qui tu devras faire des concessions...
Il retira ses pieds de la table, les enfonçant bien profond en dessous de son bureau, posant ses coudes avec violence sur ce dernier.
- Le roi Windwaker.Il laissa un bref silence le temps qu'elle assimille l'information.Tu sais pourquoi ? Parce que notre foutu quartier général, cette forteresse même, se trouve sur les terres de ce pédé aux cheveux blancs ! Et crois moi que depuis à peine plus de deux ans qu'il est sur le trône, il nous a déjà bien fait chier celui-là !
Bon après le reste c'est annexe... Mais surtout ça coule de source ! Le recrutement, l'entraînement des recrues mais aussi des effectifs. La gestion des primes, du salaire, de l'équipement. Il faut assurer les subventions à nos mercenaires pour qu'ils puissent faire du bon travail quoi ! Ne pas oublier de réapprovisionner régulièrement les caves en bibine et en divers nectars à poivrots ! Qu'est-ce que j'ai oublié ... ? Ah ! Oui ! Apprendre la diplomatie pour les nagociation des gros contrats, parce que c'est toi qui t'en chargera. Blablabla ! Sinon tu connais les règles de la maison :
Un contrat payé d'avance est un contrat honoré. Si le contrat n'a pas été payé d'avance, le plus offrant l'emporte. Evaluer sans cesse le pour et le contre. A qui est-il plus profitable d'être fidèle ? Parfois, il faut savoir sacrifier un peu d'argent pour la réputation de la guilde. Inutile de dire que je te conseil de te mettre les dirigeants des grandes nations dans la poche. Méfie-toi de la CIME... C'est des arnaqueurs ! Ils nous doivent deux mois de paiement ! Préserver la réputation de la guilde, son efficacité, son effectif, etc.
Bref ! En trois mots, comme je l'ai toujours dis : Efficacité, réputation et argent ! Surtout l'argent ! Mais tu comprendra assez vite que l'argent va avec les deux précédants.
Il attrapa un petit bout de parchemin posé sur la table qui lu en plissant les sourcils tout en marmonant comme si i s'agissait d'une liste de course. Puis d'un coup, il chiffonna la note et la jeta dans le feu derrière lui en la balançant par-dessus son épaule.
- C'est bon ! J'ai rien oublié !Il se leva, attrapa sa hache posée contre le bureau et la posa au sol en s'appuyant dessus.
"On va se tapper sur la gueule maintenant ?"
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- C'est qui cette fois ? - Une petite humaine, le genre bien tenace et qui ne se laisse pas faire. - T'es con ou quoi ? C'est Nareylen ! La garce isvienne là ! Depuis le temps que je rêve de la voir se faire poutrer celle-là ! - Oh ! Humaine, isvienne... C'est pareil ! - Dis ça à une isvienne pour voir... - Tu as un problème avec cette fille ? - Tu vois la cicatrice sur mon nez ? - Ouep ? - Souvenir de la fois où j'ai tenté de la peloter quand on... - Attends ! Ta gueule. V'la le chef et ta chérie ! - Connard...
Les deux protagonistes avancèrent au milieu de l'arène d'Al'Dorenn. Une herse s'était retirée pour leur permettre de pénétrer dans ce terrain aménagé spécialement pour ce genre d'occasion. C'était un terrain d'entraînement en forme de cercle, légèrement plus grand. Des gradins avaient été construit tout autour pour permettre aux mercenaires de venir apprécier le spectacle. Parfois, d'autres mercenaires venaient se livrer à des duels ici. C'est pour cela qu'on appelait cet endroit l'arène de duel. Des torches étaient posées à même le sol pour délimiter la zone de combat. Il devait bien y en avoir une cinquantaine. D'autres étaient accrochés dans les gradins pour permettre a la petite foule présente de ne pas être trop encombrée dans l'obscurité.
Vincent dépassa volontairement Nareylen en levant sa hache à deux mains au-dessus de lui. Aussitôt, une voix résonna dans l'arène, portée par les ovations de la foule des mercenaires en délire :
- Voici le moment que vous attendiez tous ! Mes chers amis, Al'Drëchonn de tous les horizons, aujourd'hui, un combat de longue haleine !
Est-il utile de le présenter ? L'homme qui décapita des marguiens par centaines sur les fronts d'Ouranor entre la Griffe d'Alvan et le Croc de Théodoron ! Celui dont la hache est semblable à la faux de la mort en personne ! Le guerrier dont les muscles peuvent rivaliser avec la force d'un golem ! L'homme capable d'écraser la tête d'un troll à mains nues ! Notre célèbre chef, leader des Al'Drëchonn depuis plus de 14 années ! L'incroyable ogre d'Elleria ! Sir Vincent Ogral !
- GRRAAAAAAAAH !
Hurla Vincent en levant sa hache d'une seule main vers la foule. Les mercenaires se levèrent en criant de toute leur force à l'intention de leur chef comme our lui répondre.
- Face à lui, le challenger de ce combat qui est aujourd'hui une "challengeuse", si je puis m'exprimer ainsi.
La térrible isvienne qui fait trembler les hommes comme les monstres, réputée pour être un véritable éclair sombre en combat ! Elle se bat au corps à corps, et même si beaucoup d'entre nous auraient bien voulu d'un "corps à corps" avec elle, tout le monde sait qu'il vaut mieux ne pas se frotter à elle ! Car comme toutes les belles fleurs, elle est couverte d'épines ! Je vous demande d'encourager bien fort, Miss Nareylen Delxior !
L'ovation qui suivie fut... Bizarre. Mais l'essentiel, c'est que ça a fait du bruit. Les choses sérieuses allaient pouvoir commencer.
Vincent se retourna vers son adversaire et son expression changea. Il lui lança alors froidement :
- J'ai coutume de rappeler que c'est un combat à mort, mademoiselle. Si tu tient à ta vie, je te laisse une dernière chance de rétracter ton défi. J'ai peur de culpabiliser un peu en enlevant au monde ce si beau minois... Sinon...
"Que la fête commence !"
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Nareylen Delxior Arlune
Messages : 261 Date d'inscription : 09/11/2012
Fiche RPG Race: Isvienne Classe / Métier: Mercenaire Guilde: Al'Drëchonn
Sujet: Re: La maîtrise ou la fin. Mer 14 Nov - 0:58
Nareylen n'était pas du genre à se démonter facilement, et même si elle avait en face d'elle son prochain - et peut-être dernier - adversaire, son sourire et ses commentaires ne la touchaient pas vraiment. Cash ? Bien sûr. Quel besoin de tourner autour du pot ou de faire l'hypocrite ? Tous deux savaient très bien pourquoi elle était venue ici, alors pourquoi perdre du temps en paroles inutiles ? Elle savait très bien être subtile quand la nécessité se faisait sentir, mais sinon... elle allait au plus pratique. Le temps, c'est de l'argent après tout. Et l'argent, c'est du pouvoir.
La jeune femme attendit patiemment. Elle n'avait rien d'autre à faire de toute façon, à part observer plus attentivement son ennemi. Il était clairement plus grand qu'elle, comme pratiquement tout le monde, et bien plus baraqué aussi. Vu la façon qu'il avait de se déplacer, il misait sans doute davantage sur la force brute que la vitesse, mais mieux valait ne pas le sous-estimer pour autant. Après tout, elle-même avait une réputation d'adversaire rapide mais moins puissant, ce qui servait souvent ses buts. Qui penserait qu'un petit bout de femme comme elle pouvait briser des os d'un coup de poing bien placé ? Elle avait un certain avantage de ce côté-là. On ne soupçonnait jamais vraiment la force qu'elle possédait tant qu'on ne l'avait pas senti. Elle avait du muscle, mais pas assez pour donner une raison de se méfier. Ce qui était très bien. Alors, dans le même ordre d'idée, le chef pouvait très bien être plus rapide qu'il n'y paraissait. Prudence.
Et puis il était armé. Une fort belle hache qui s'annonçait aussi tranchante que lourde. Il devait vraiment avoir une sacré force pour la manier correctement. Et être capable de décapiter aisément un joli petit cou. Mais ce ne serait pas la première fois qu'elle combattrait quelqu'un d'armé qui pourrait la tuer aisément. A condition de la toucher. Et ça, c'était bien plus difficile qu'il n'y paraissait. Elle était très rapide de base, et dans ce combat-ci, elle pouvait compter que sa petite taille la favoriserait sur la vitesse par rapport à son adversaire bien plus volumineux. Même s'il pouvait être agile, avec une arme pareille, il devait être un peu plus lent pour la manier. A elle d'arriver à profiter de cette avantage, qui était sûrement le seul.
Il avait soif ? Dommage qu'il ne s'enfile pas toute la bouteille. Mais Nareylen savait très bien que tous les Al'Drëchonn avaient une résistance à l'alcool qui frisait la légende. Ce n'était pas ça qui allait diminuer son adversaire, malgré le degré qui semblait fort élevé. Elle le laissa parler, de toute façon elle n'avait rien de plus à dire. Et écouter son adversaire pouvait lui apprendre des détails sur lui. Bien sûr comme beaucoup il semblait considérer qu'elle ne sortirait pas vainqueur du combat. Mais prétendre le contraire serait stupide.
Avoir un air de comptable ? La jeune femme était très strict sur ses sous, et veillait scrupuleusement à avoir sa part dans les contrats qu'elle réalisait. L'était pas né celui qui l'arnaquerait sur son fric ! Alors en gérer un peu plus ou un peu moins... ça ne serait pas forcément si différent. Et puis elle apprenait vite. Tout comme à être imperméable aux remarques et autres commentaires graveleux.
Les paroles suivantes ne semblèrent pas l'atteindre plus que ça. Mais intérieurement elle souriait. Monsieur Ogral ne savait donc pas tout sur elle, ce qui était très bien. Il semblait croire qu'elle était incapable de maîtriser son sale caractère et ne pouvait pas mener une négociation correctement. Et pourtant... elle avait été éduquée dans une bonne famille, qui lui avait appris quelques trucs diplomatiques. Bon de base c'était surtout pour faire bonne figure à côté de son mari et l'aider à mettre dans de bonnes dispositions d'éventuels hommes importants venus dîner. Mais le fait est qu'elle connaissait les bases des bonnes manières et quelques astuces pour manipuler l'opinion des autres. Elle n'avait juste pas envie de les appliquer ici et n'en avait pas non plus l'intérêt.
La suite tendait à la conforter dans son opinion. Ce cher chef semblait convaincu qu'il la connaissait plus que la norme, et pourtant... Bien sûr qu'elle sera libérée de toute autorité. Le roi, elle s'en foutait complètement. Ils étaient sur ses terres ? Et bien il faut croire qu'ils lui étaient utiles puisqu'il les y laissait. Elle pouvait donc parvenir à une indépendance si elle se débrouillait bien. Les Al'Drëchonn n'étaient pas une armée au sens classique du terme, mais s'ils s'alliaient tous sur une seule et même mission, ils pouvaient constituer une force redoutable. De là à combattre tout un pays, c'était peut-être exagéré. Encore que... quelques missions d'infiltration discrète pour l'affaiblir, voire un assassinat du roi un peu trop agaçant... il était si facile de s'arranger pour être tranquille. Ou comploter pour arranger une guerre avec un autre pays aux relations plus que bancales avec leur gêneur. Tant de possibilités... qu'apparemment ce Vincent n'avait soit pas envisagées soit tout simplement ignorées. Peut-être que la situation actuelle lui convenait. Mais pas pour Nareylen. Il y avait fort à parier que, si elle gagnait le combat, le Windwaker aurait du fil à retordre avec elle.
La jeune femme écoutait toujours son - pour l'instant - supérieur. La gestion des hommes, et surtout de l'alcool, les contrats, les règles de base qu'elle connaissait effectivement très bien... croyait-il parler à une débutante ? Ou essayait-il de faire durer cette attente pour la perturber ? Certes, elle avait fort envie d'arrêter ce blablabla et de lui faire sa fête. Mais elle savait aussi qu'il serait stupide et inutile de montrer cette impatience. Elle devait rester calme et maîtresse d'elle-même. Comme d'habitude. Elle continua donc à attendre patiemment, jusqu'à ce qu'enfin, après vérification, il jugea avoir tout dit. Une chose était sûre : si Nareylen gagnait et prenait la place de chef, elle se contenterait de laisser un parchemin à lire à ses challengers. Moins long et moins chiant que de tout dire de vive voix.
- Avec plaisir.
Cela dit, elle viserait plutôt les membres que la gueule. Pour commencer. Un bras cassé n'était jamais pratique pour manier une hache. Remarque un nez brisé était pas mal gênant aussi. Enfin elle verrait bien suivant les ouvertures qu'elle trouverait.
Nareylen suivit tranquillement son chef. Elle restait calme et sûre d'elle, comme toujours. Ah l'arène... elle y avait déjà vu des combats, mais jamais de Vincent : par un concours étrange de circonstances, elle avait toujours été en mission lorsque quelqu'un le défiait. Elle découvrirait donc vraiment le style de combat de son supérieur. Dans un sens, cela rendait l'expérience plus intéressante, même si elle aurait préféré mieux le connaître. Mais bon... on disait bien que son meilleur ami s'était fait tuer alors qu'il le connaissait bien, donc cela n'aurait sans doute pas changé grand chose.
La jeune femme s'arrêta, laissant Vincent s'afficher. Si ça lui faisait plaisir hein... Il était populaire parmi ses hommes, ce qui était très bien : sa chute n'en serait que plus dur. Et si elle le battait, elle serait reconnu comme celle qui l'aurait fait plier. De quoi donner à réfléchir à quiconque voudrait la défier à son tour ou la contredire. Elle écouta distraitement les commentaires suivant sur sa propre personne. Un éclair sombre hein ? Amusant. Contrairement au chef, elle ne broncha pas plus que ça. Elle se foutait bien des autres mercenaires. Tant qu'ils la craignaient assez pour ne pas l'enquiquiner, ça lui convenait.
Aurait-elle dû essayer de gagner une certaine popularité comme son adversaire ? Hm... non. Ca aurait été vu comme une marque de faiblesse. Souriez à un homme et il s'imaginera aussitôt qu'il a un pouvoir sur vous. Baisez avec un homme et ça sera la même chose. Il croira vous avoir dominé... quelle horreur pour Nareylen ! Et même si une femme peut très bien mener la danse au lit, cela ne change rien du point de vue masculin. Elle préférait être peu aimée mais respectée que l'inverse.
La jeune femme leva la tête pour rendre son regard à son adversaire. Il avait l'air bien plus sérieux d'un coup. Peur de culpabiliser ? Ou peur de perdre ? Elle eut un léger sourire purement carnassier et suffisant, tel le chat qui se croit meilleur que tout le monde et froidement sûr de lui.
- Je ne me rétracte pas. En revanche, si vous souhaitez rester en vie, vous pouvez très bien avouer votre propre défaite, bien que ce soit un peu trop... fade.
Mais bien sûr elle ne s'attendait pas à ce qu'il le fasse. Ce n'était qu'un petit échange amusant qui préparait le combat, presqu'une plaisanterie. Tous les deux savaient très bien que ni l'un ni l'autre ne renoncerait. Elle s'avança un peu dans l'arène puis se tourna pour être face à son adversaire. Elle prit le temps d'arranger nonchalamment ses bracelets et ses sphères hérissés de pics, tira un peu sur ses longues mitaines, puis hocha la tête avant de se camper sur ses jambes, les poings un peu en avant, dans une attitude permettant aussi bien l'attaque éclair que la défense et la parade.
Pour elle, c'était un duel fort intéressant, important, et qui n'avait rien à voir avec un spectacle. Vu l'attitude de Vincent, et sa réputation, elle se doutait que pour lui ce serait plus un divertissement qu'il voudrait faire durer. Aussi Nareylen ne comptait-elle pas être la première à attaquer. Faire attendre le public ne la dérangeait absolument pas, elle l'ignorait totalement. D'abord étudier les mouvements de son ennemi. Ensuite répliquer quand elle aurait une ouverture. Elle ne laisserait aucune occasion lui échapper, et n'hésiterait pas à plonger dans une faille pour donner un solide coup, même si cela risquait de lui coûter une blessure.
Sujet: Re: La maîtrise ou la fin. Mer 14 Nov - 4:52
- "Hum...oh, Vincent Ogral ! Depuis le temps qu'on me le rabâche... en tout cas il est toujours aussi impressionnant." Même si cela fait déjà un petit moment qu'il n'avait pas assisté à un combat dans cette arène Raven se souvint de toutes les fois où il avait vu combattre cet homme. Sa façon d'attiser la foule avant le début de chaque combat de son cri bestial avait de quoi intimider. La foule en liesse qui s'ensuivit ne s'était pas fait attendre, tous l'acclamait et hurlait son nom comme pour répondre à son appel. En face, le ptit bout de femme qui se nommait Nareylen Delxior semblait aussi populaire parmi les mercenaires, même si elle n'était pas aussi impressionnante physiquement que son adversaire, elle dégageait quelque chose de semblable, une aura qui en disait long sur sa force.
Le jeune homme, qui avait commencé à entamer un sandwich qu'il avait sorti de sa poche, plissa les yeux afin de mieux voir cette isvienne. L'expression d'un fauve avide chair de fraîche s'était dessinée sur son visage, elle semblait déterminée à reporter ce combat et elle n'était nullement impressionnée par l'ogre qui se dressait devant elle. Elle paraissait très sûre d'elle et clairement pas dominée, non dans l'aire de combat il n'y avait aucune proie, deux prédateurs prêts à bondir sur l'autre et à livrer une bataille sanglante s'y trouvaient. Ce qui ne manqua pas d'arracher un léger sourire à Raven qui pouvait aisément deviner l'étendu de cet affrontement.
- "Che match ch'annonce intéréchant !" - "Tous les matchs avec Vincent sont intéressants ! Avec lui on est sûr d'assister à du grand spectacle !" - "Ouais, dommage pour la mam'zelle, elle va se faire réduire en charpie en moins de temps qu'il n'en faut, j'espère qu'elle va au moins lui opposer un minimum de résistance." - "Qu'est-ce que tu racontes crétin, on a la terrible Nareylen Delxior en face, l'éclair sombre !" - "Stupide groupie, le coup sur ton nez t'a fait perdre le sens des réalités !" - "Quoi répète ça pour voir ?!" - "Regarde les choses en face il va n'en faire qu'une bouchée !"
Raven ignora toute l'agitation autour de lui et continuait de manger son en-cas en réfléchissant. Qui de ces deux pourrait remporter la victoire ? Il était trop tôt pour le savoir, quelque chose le disait que le combat sera rude et qu'il ne sera pas facile pour aucun des deux. D'un côté il y avait une femme qui semblait se battre au corps à corps, son gabarit n'avait rien à voir avec l'autre mais un coup bien placé de sa part combiné avec sa vitesse d’exécution pourrait très bien lui briser quelques os. Elle jouera certainement sur sa vitesse et son agilité pour esquiver les coups et frapper ensuite là ou ça fait mal. Mais un seul coup de Vincent pourrait lui être fatal, sa force était à craindre et un coup de poing pouvait l'envoyer valser dans les airs facilement. Si ce n'est se faire broyer par son immense hache qu'il avait l'air de maîtriser à la perfection, et puis il ne fallait pas oublier qu'il avait l'expérience de son côté...
Il se demandait d'ailleurs qui de Asthar, son mentor de toujours, et de Vincent l'emporterait dans un duel. Un duel de brutes épaisses... tous les deux étaient impressionnants et quelque chose de ce genre serait un évènement à ne pas louper. Bien sûr tout portait à croire que le chef de guilde s'en sortirait vainqueur, mais en même temps il ne voyait pas du tout son maître perdre. De plus il ne l'avait jamais vu perdre à quoi que ce soit depuis toutes ces années qu'il traînait avec lui. - "J'parie sur le chef. Tu tiens le pari ?" - "Qui parierait sur l'isvienne en même temps ?"
Mais Raven avait fait son choix, un choix uniquement basé sur son instinct. Il était inutile de dire qu'il se trompait rarement, mais pourtant lui, il espérait qu'il se tromperait, cela rendrait les choses davantage intéressantes et sa curiosité envers cette Nareylen n'en sera que plus grande. Dans tous les cas il sentait qu'il ne risquait pas d'être déçu.
Il déglutit son sandwich, la tension était à son comble et le combat était sur le point de commencer. La femme arrangea rapidement son équipement et se mit en position de combat, position qui ne laissait transparaitre aucune faille, impossible de savoir si elle comptait attaquer ou se défendre en premier. Et puis dans un tel duel il était inutile de faire ces pronostics, Vincent pourrait s'avérer bien plus rapide que prévu, juger sur des apparences et sur l'équipement, c'était bon pour les débutants, bien sûr ça avait son importance mais quand on avait atteint un certain niveau il fallait se fier à autre chose qu'à de simples équations logiques. Et puis il y avait aussi l'imprévu, un coup de chance pouvait très bien faire basculer l'issue du match, bref tout un tas de paramètres à prendre en compte que seule la pratique pouvait élucider. En gros taisons-nous et regardons.
Sujet: Re: La maîtrise ou la fin. Lun 19 Nov - 7:51
- Oh ! Mon chéri... Soit prudent...
La jolie blonde dans les tribunes tenait fermement ses poings contre sa poitrine en observant Vincent de ses petits yeux déjà humides. Auprès d'elle, se trouvaient les hommes de confiance du chef des Al'Drëchonn. Des hommes assez musclés eux aussi, ce qui en était presque cliché. Tous avaient les yeux rivés sur le combat. Certains savaient que l'adversaire du chef n'était pas à sous estimer, et malgré qu'ils connaissaient les compétences et la maîtrise de Vincent au combat, pour la première fois il y en avaient qui doutaient de l'issue de ce combat avant même qu'il ne commence.
Ce qui ne semblait pas réellement être le cas de Vincent. Ce dernier ce mit à rire à la réponse de Nareylen. Il ne prit pas la peine de lui rétorquer quoi que ce soit. Il commencça simplement à tourner lentement autour d'elle sans la lâcher des yeux. L'expression carnassière sur le visage de la jeune isvienne l'excitait particulièrement. Il laissa d'ailleurs sa langue passer sur ses lèvres inférieures, crevant d'envie de frapper. Mais il laissa la folie du combat monter, permettant au désir de vaincre de naître lentement en lui afin d'attiser sa rage meutrière.
Ainsi allait commencer le combat. Ils attendaient l'ultime coup de gong, le glas d'un des deux combattants d'aujourd'hui, le requiem d'une seule et unique note résonnant dans leurs tympans avant ce duel à mort. Le destin tout entier des Al'Drëchonn allait-il changé du tout au tout ce soir ? Certains percevaient ce suspens dans leur coeur. Vincent Ogral, l'ogre d'Elleria, allait-il encore une fois corriger cette prétencieuse ? Ou bien la jeune Nareylen allait-elle mettre fin au règne de l'ogre pour commencer à bâtir une nouvelle ère pour les mercenaires de Müund'Aareï ? Tant de questions qui ne pouvaient, pour une fois, trouver une réponse que par la violence. Car tel que l'exigeait les traditions, ce duel sanglant était la seule solution pour décider du sort de la guilde. Un principe encré par les premiers Al'Drëchonn, les kaldoreï guerrier du nord :
"Seul le plus fort est apte à gouverner. Si le moindre signe de faiblesse apparaît, c'est que la guilde est menacée. Il n'y pas de place pour les faibles en ce monde. Seule la force nous garantira la victoire et la prospérité." - Code des Al'Drëchonn
Des principes oubliés de nos jours... La guilde est corrompue par une avarice qui à finit par la caractériser. La noblesse des kaldoreï qui l'on fondée n'est plus qu'un lointain souvenir. Mais l'évolution ne fait elle pas partie de la vie et de la progression de l'histoire ? Seul le futur nous répondra.
Vincent continuait de tourner autour de Nareylen, faisant des pas de côté, minutieusement calculés, consciencieusement placés sur le sol. Il annonçait clairement un jeu de jambe parfait, adapté et paufiné à son style de combat ainsi qu'à sa maîtrise des arts martiaux. Sa hache pendait au bout de son bras. Ses muscles semblaient encore au repos, comme si il n'avait nul besoin de forcer pour porter son arme démesurément dangereuse. Sa cape en peau de bête tombait jusqu'à atteindre le milieu de son dos. Les lannières de cuir qui passaient en croix sur son torse mettaient en valeur ses abdominaux et ses pectoraux sur-développés ; des muscles inhumains, des muscles d'ogre. Malgré son poids et sa musculature, ses pas était fluides et son corps de martelait pas le sol avec force. Il se déplaçait comme un prédateur en alerte, à pas de loup. Même ses épaulières en acier ne semblait pas peser si lourd sur ce mastodonte dont la véritable armure semblait être sa masse de chair surentraînée.
BONG !
A peine l'information du bruit du gong était-elle parvenue jusqu'au cerveau de Vincent qu'il s'élança de toute sa puissance vers Nareylen. Le premier coup de hache tomba verticalement, tentant d'ôter sa cible de son bras droit. Puis il tournoya, ses coups rapides et féroces encore dirigés vers les membres de son adversaire. Mais c'est là que Vincent compris à qui il avait à faire. L'agilité incroyable de l'isvienne lui permettait d'éviter tous ses coups et avec une facilité déconcertante apparement. L'ogre commença à hurler en donnant une farandole de coups, un enchaînement qui aurait été fatal à nombre de guerriers.
- YYYYYAAAAAHHHH !
Puis, le dernier coup de hache de cette manche se planta avec violence dans le sol, là où Nareylen se trouvait une fraction de seconde auparavant. Vincent releva la tête vers la jeune isvienne avec un rictus satisfait. Il décrocha son arme du sol d'un coup sec, laissant comme une faille dans le sol, témoignant de sa puissance dévastatrice. Il fit tourner sa hache entre ses deux mains et se mit alors en garde, plongeant ses yeux pleins de défi dans celui de la jeune femme qui osait le défier.
* Hahaha ! Ainsi tu es une rapide toi... Je vois... Il va falloir adapter ma technique alors. Elle est trop rapide pour que je puisse trouver une faille dans ses esquives. Laissons-là venir pour voir... *
Il se mit droit, sa hache mortelle devant lui, érigée comme une muraille qui ne laisserait rien passer. De son bras libre, car il maniait sa hache d'une seule main avec autant de facilité qu'avec deux, il fit ce signe si familié à la jeune femme l'invitant a approcher.
- Vas-y ! Viens ! Montre-moi de quoi tu es capable pucelle ! Ahaha !
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Nareylen Delxior Arlune
Messages : 261 Date d'inscription : 09/11/2012
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Sujet: Re: La maîtrise ou la fin. Lun 19 Nov - 22:57
Deux félins qui se combattaient. L'image pouvait être assez proche de la vérité. Vincent tenait plus du lion, imposant, puissant mais non moins rapide, et Nareylen davantage de la panthère, moins musclés mais tout aussi redoutable. Et, comme chez ces chats sauvages, ils se défiaient du regard, cherchant à faire plier autre par l'intimidation. Encore que la jeune femme savait très bien que ça ne marcherait pas : il était clair que son chef n'était pas sensible aux menaces ou aux gros yeux. Elle non plus d'ailleurs, mais ça ne semblait pas l'empêcher de prendre son rôle de lion au sérieux et de lui tourner autour avec un air de prédateur. Elle s'attendait à demi à l'entendre rugir, tels ces félins qui, avant un combat, tentent de faire fuir l'autre en poussant de la voix. Parfois ça marche, parfois pas.
La mercenaire ne comptait pas rentrer dans son jeu. Elle n'était pas là pour se donner en spectacle mais bel et bien pour vaincre. Alors elle se contenta de suivre son adversaire, d'abord des yeux, puis du corps, veillant à ne jamais lui laisser une ouverture. Ses poings étaient fin prêts à contrer une attaque et ses jambes en position pour lui donner un maximum de vitesse dans ses esquives à venir. Et elle attendait. Voir son adversaire lui tourner autour lui en apprenait bien plus que d'attaquer en premier. Sa façon de la regarder, de se lécher les lèvres, la tension qu'elle sentait l'avenir, l'envie de frapper, tout cela lui montrait que, même si Vincent serait un ennemi de taille, il restait un homme : ses instinct de bête et la joie d'un massacre à venir pouvaient prendre le pas sur sa raison et son intellect. Ce n'était pas une chose à prendre à la légère : il considérait le combat comme un amusement et, même si Nareylen avait une belle réputation, il risquait de la sous-estimer. Elle pouvait jouer sur cela pour gagner.
Mais dans tous les cas, ça allait être rude. Son adversaire démontrait un jeu de jambes habile et rapide. Pas autant que le sien, mais assez redoutable pour lui rendre la tâche délicate. Cela dit, ce n'était pas comparable à la force physique qu'il irradiait. Il semblait tenir sa hache sans y faire attention, ni y mettre le moindre effort, et pourtant l'arme était clairement des plus lourdes. S'il la touchait, la jeune femme prendrait des dégâts très sévères en un seul coup. Voire mortels si elle ne parvenait pas à dévier un tant soit peu la lame tranchante. Ce combat pouvait se terminer extrêmement vite. Chaque seconde allait nécessiter toute sa concentration. Un seul moment, aussi minime soit-il, d'inattention et ça pouvait être la fin. Mais dans un sens, si elle devait mourir ainsi, cela ne la dérangerait pas : ce serait une belle mort, dans un combat intense. Quoi de mieux pour une Al'Drëchonn ?
Ne pas avoir peur de la mort permettait de mieux se concentrer sur le combat. On ne paniquait pas, on ne perdait pas de temps en vain "Et si je perds" ou en question existentielle sur ce qu'est la mort. Nareylen ne comptait pas y passer aujourd'hui, mais l'idée que ce fut possible ne la paralysait pas, au contraire. Elle acceptait toutes les éventualités et ne s'en trouvait que davantage déterminée : la fin ne dépendait que d'elle. Et de son adversaire dans une certaine mesure. Celui qui faisait traîner sa cape dans son dos. Pourrait-elle utiliser ce vêtement inutile à son avantage ? Peut-être, si elle en avait l'occasion. Ce n'était pas pour rien qu'elle ne portait que des choses courtes et près du corps. Au moins elle ne s'empêtrait jamais dedans.
Patiente, la jeune femme attendait, observant le lion qui lui tournait autour, quand enfin le début du combat fut lancé. Vincent fonça sur elle avec toute la puissance et la grâce du félin, mais cela faisait un moment qu'elle se tenait prête. Cependant, elle devait bien reconnaître que, comme prévu, sa marge de manoeuvre était très restreinte. Bondissant sur le côté, à une fraction de seconde près elle perdait son bras droit. Elle sentit d'ailleurs l'air déplacé par la hache lorsque l'arme s'abattit près d'elle. L'erreur n'avait vraiment pas sa place dans ce duel. C'en était presque... excitant. Elle n'avait pas eu un combat aussi délicat à mener depuis fort longtemps. Le chef n'avait pas volé son titre.
Nareylen comprit que son adversaire ne cherchait pas à la tuer, pas encore. Tous ses coups visaient ses membres et non pas de points vitaux. Un bras, une jambe, l'autre bras, et ainsi de suite. Cela facilita dans une certaine mesure sa tâche et elle entreprit de danser avec le lion. Il frappait, elle esquivait, toujours de justesse, sentant la hache la frôler mais sans jamais vraiment la toucher. Rapide, agile, elle ondulait son corps autour de l'arme et de son propriétaire, telle une valse magnifiquement mortelle. Ses mouvements semblaient calculés à la perfection, et l'oeil des spectateurs pouvait croire que c'était facile, si facile... mais il n'en était rien. Seule sa concentration extrême et un intense entraînement régulier lui permettait de se jouer ainsi de son chef avec une apparente facilité. Et un certain art, il faut bien le reconnaître. Là où certains esquivaient sans aucune classe, simplement en bondissant et en roulant dans la poussière avec gaucherie, elle faisait les mêmes mouvements avec une grâce féline qui en faisait rougir plus d'un.
Y compris son adversaire, mais sans doute pas pour les mêmes raisons. La jeune femme savait très bien que sa façon d'esquiver énervait très rapidement ses ennemis. Qu'y a-t-il de plus frustrant que de vouloir frapper et massacrer sans arriver à toucher sa cible ? Le hurlement de Vincent confirma qu'il n'appréciait guère son propre jeu de jambes et de bonds. Elle en eut un petit sourire au coin des lèvres, mais n'en perdit pas pour autant sa concentration. Elle connaissait ses capacités mais cela ne l'empêchait pas de ne pas sous-estimer son ennemi. Ce serait bête. Et ne faire qu'esquiver n'allait pas pour autant la faire gagner le combat.
La hache allait la couper en deux, mais un mouvement rapide lui permit d'éviter à peu de choses près de finir en petits morceaux. L'arme ne rencontra que le sol, dans lequel elle laissa une entaille démontrant la force de son adversaire. Comme si elle avait besoin de ça pour la deviner. Il se mit en garde, semblant vouloir inverser les rôles, les yeux dans les yeux. Une seule main pour sa hache, ça laissait l'autre capable de donner des coups. Mais pour l'heure, elle se contenta d'inviter Nareylen à attaquer.
Elle ne comprendrait jamais en quoi être pucelle était une insulte. Mais cela lui montrait que son chef ne la connaissait pas aussi bien qu'il semblait vouloir le montrer. La jeune femme se mit en garde, observant celle de son adversaire. Il était puissant, très puissant, comme prévu. Rapide aussi, mais moins qu'elle, bien que l'écart n'était pas aussi important que ça. Mais suffisant pour qu'elle parvienne à esquiver ses attaques. Il semblait capable de manier son arme à une main malgré son poids. Esbroufe ou réalité ? Elle allait bien vite le découvrir.
Attaquer de front était impossible. Elle ne pourrait pas passer la garde de sa hache, presque aussi grande qu'elle, à moins qu'il ne commette une erreur, même minime. Imitant son chef quelques instants plus tôt, elle se mit à lui tourner autour, l'observant, cherchant une faille dans sa défense. Mais elle ne pensait pas en trouver : seule l'action pourrait lui en fournir une. Et ses propres coups.
La jeune femme tenta une feinte : elle bondit sans prévenir vers son ennemi et, au dernier moment, dérapa dans le sable de l'arène et changea de direction en visant le bras qui tenait la hache avec son poing. Qu'elle réussisse ou pas, cela n'importait pas vraiment. Elle ne pensait pas arriver aussi vite à blesser son adversaire et continua ses mouvements aussi vite qu'elle le pouvait. Chaque fois qu'elle lui fonçait dessus pour le frapper, elle changeait de tactique de mouvement : un coup elle dérapait pour feinter, un coup elle bondissait, une coup elle se laissait glisser sur le sol pour frapper avec ses pieds, un coup elle ne changeait absolument pas de direction etc. Et chaque fois qu'elle attaquait, elle bondissait aussitôt après pour s'écarter de son ennemi avant qu'il ne puisse la coincer. Tel le moucheron qui enquiquine sa cible, elle venait, frappait, et repartait. Sauf que, contrairement à l'insecte, si elle parvenait à toucher ce qu'elle visait, cela pouvait s'avérer très dangereux. Elle n'en avait pas l'air, mais ses poings véhiculaient une force insoupçonnée, augmentée par ses bracelets de pics.
Cependant, si elle attaquait, elle n'en oubliait pas pour autant sa défense, et, lorsqu'elle vit la hache arriver, tranchant l'air en une taille verticale, comprenant que cette fois c'était trop tard pour l'esquiver, elle appliqua à la lettre le vieil adage "La meilleure défense, c'est l'attaque". Nareylen se tourna légèrement afin d'avoir un meilleur mouvement et donna vivement un coup de coude gauche contre l'arme, veillant à ce qu'elle touche sa sphère de pics. Elle y mit autant de force que possible afin de dévier le coup et d'éviter toute blessure mortelle. Normalement, cela devrait faire retomber la lame juste à côté d'elle, sur sa gauche, peut-être en lui tranchant quelques cheveux. Elle sentit la force du coup lui remonter dans le bras mais heureusement elle n'avait pas été assez folle pour essayer de contrer celle de Vincent, non : le but était de le dévier, pas de jouer à qui tapait le plus fort. La réponse était bien trop évidente.
Au vu de la force qu'il avait mis dans son coup, Nareylen espérait que, si son plan fonctionnait, il allait encore coincer sa hache dans le sol. Même si ça ne serait que quelques secondes, cette fois elle n'attendrait pas pour les utiliser : elle sauterait sur le manche de l'arme et l'utiliserait comme tremplin pour bondir sur le visage de son adversaire et tenter de lui décocher un coup de poing rempli de sa propre puissance afin de lui briser le nez, voire la mâchoire. Qu'elle fut blessée ou pas, cela n'aurait pas d'importance : d'abord vaincre. Ensuite inspecter les dégâts. La rage de gagner occultait toute douleur, quand même elle aurait récolté des entailles de la chère hache de son chef.
Sujet: Re: La maîtrise ou la fin. Mer 21 Nov - 10:16
Les deux fauves ne se lâchaient pas du regard dans leur cage, chacun essayant le plus possible d'intimider l'autre, mais aucun des deux ne fléchissait, ça avait même l'air d'attiser leur combativité. Vincent Ogral, que l'on pouvait assimiler à un lion, avait commencé à tourner autour d'elle tel un prédateur qui s'apprêtait à bondir sur sa proie, un lion qui avait faim et qui se léchait les babines à l'idée de savourer son festin. Tellement faim qu'il pouvait en perdre la raison et s'abandonner à ses instincts animales. Mais pour l'heure il démontrait un habile jeu de jambes face à une Nareylen à l'affût de tout mouvement. Cette dernière ne l'avait pas quitté un instant du regard, parée à toute éventualité, analysant chacun de ses gestes, le poing serré et une position sans failles.
Puis le gong...
Résonnant dans toute l'arène, marquant le début de ce combat sous une foule en liesse, allait peut-être aussi marquer la fin d'une vie dans cette aire mortelle. Pour qui le glas de la défaite allait-il sonner aujourd'hui ?
Vincent ne s'était pas fait prié, aussitôt le son du gong parvenu à ses oreilles, il s'élança sur la jeune isvienne armé de son immense hache qu'il maniait avec aisance, avec tellement d'aisance que c'en était effrayant. Apparemment sa masse et son volume n'avait aucun effet sur son porteur, comme Raven le pensait, un coup et c'était fini. Mais encore fallait-il que l'arme parvienne à toucher la cible, et cette cible était particulièrement vivace, elle parvenait à esquiver avec brio les multiples coups de hache faisant preuve d'une agilité sans nom, elle n'avait pas le droit à l'erreur. Si à chaque fois elle réussissait à éviter le coup in extremis, Nareylen n'en gardait pas moins une certaine grâce dans ses mouvements, ondulant parfaitement son corps, dansant en accord avec cette myriade de coups, ce qui séduisit notamment le public qui ne manquait pas d'exprimer sa joie par des sifflements.
Dans les tribunes, Raven fronçât les sourcils, plus qu'ils ne l'étaient déjà, il se grattait légèrement le menton, totalement absorbé par ce duel. Il en oubliait presque le bruit environnant et toute cette excitation. Bien sûr, pour que lui soit totalement happé par ce combat, il était tout aussi excité, mais dans une toute autre mesure. Parfaitement calme, il analysait la scène en marmonnant comme s'il commentait chaque action et qu'il les évaluait."Hum... pour l'instant ses coups ne visent que ses membres, il aime faire durer le plaisir hein ? Mais l'isvienne bouge vraiment bien, elle a un de ces déhanchés... mais il faudra bien attaquer à un moment donné, mais foncer tête baissée sur ce mastodonte est assez risqué... oh, belle feinte, oui comme ça, peut-être qu'elle va finir par le désaçonner et percer sa défense ? Joli mouvement, cette hache est problématique pour l'instant, que va-t-elle faire..."
Soudain, une main vint se poser sur son épaule, une grosse main grisâtre aux ongles jaunies, suivi d'une grosse voix rauque que Raven reconnaîtrait entre milles.
- "Tu aurais du faire commentateur, gamin." - "Oh, Asthar ! Que faites-vous ici ? Vous êtes venus assister au combat ? Il est vr-" - "J'ai peut-être quelque chose pour toi."
Il lui coupa net la parole, allant droit au but comme à son habitude. Le grand gabarit de l'orc ne passait pas inaperçu, mais tout le monde était focalisé sur le combat. Ce qui lui laissa tout le confort d'expliquer ce qu'il attendait du jeune mercenaire. Dans la plus grande discrétion et tout en restant naturel parmi les spectateurs, il lui confia les principaux objectifs. Il lui fit quelques signes de la tête pour bien lui faire comprendre sa position, et afin de visualiser certaines personnes ici présentes. Asthar n'entra pas dans les détails et lui laissa carte blanche quant au "moyen" tant que le résultat était au rendez-vous. Puis, la masse difforme disparut des gradins, laissant Raven à son sort. *Hum... pourquoi est-ce je dois faire ça ? Bah ça peut être amusant.*
Mais il ne se posa pas plus de questions et retourna à ses occupations. C'est-à-dire regarder le combat qui faisait désormais rage dans l'arène. "Mouarf j'ai raté une partie."L'issue du combat n'était pas encore déterminé mais le doute s'était installé parmi les spectateurs, "il se pourrait bien que cette Nareylen puisse gagner", "si elle continue comme ça notre chef ne sera plus notre chef", "et si..." Dans ce torrent de pronostics, de jubilation et de divagations en tout genre, Raven entama un paquet de cacahuètes.
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Sujet: Re: La maîtrise ou la fin.
La maîtrise ou la fin.
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