Saëros est actuellement la cité-état la plus importante et la plus influente de Saëroque. C’est ici que, mille ans plus tôt, Alferis Alendar, le puissant chaman marguien, fut tué. À l’époque, la ville n’était qu’un petit village campagnard, habité par moins d’une centaine d’âmes. Mais après la mort de l'envahisseur, la ville devint le symbole de la puissance béorc. Ici s'est arrêté l'ennemi. Moins d’une dizaine d’années plus tard, Saëros se transforma en une ville honorable et devint le bastion des saëroquiens, futurs fondateurs de l’empire Saëroque.
Encore aujourd’hui, Saëros garde sa part de magie et de majesté. Sur une stèle, au centre de la ville, une inscription est inscrite en lettre d'or : "Ici a reculé le chaos et la destruction. Ici les béorcs vivront en paix. Ici, nul ne les troublera à nouveau."
S’il y a bien une citée qu’il me faut citer après Saëros, c’est bien Dracon. La ville porte le nom de son créateur, Dracon, et a donné un adjectif à la langue arlunienne : « draconien ». En effet, les draconiens sont connus pour leur code juridique sévère et drastique. Leur désir est de libérer Saéroque des Eupatrides, riche famille béorcs qui possède une bonne part des terres de la région et a une influence considérable sur la politique saëroquienne.
C’est une ville austère, basée sur la méfiance d’autrui et la peur constante d’une domination des Eupatrides. C’est probablement l’une des cités-états les plus importantes, et l’une des dernières cités à résister à l’omniprésence des Eupatrides.
Solon, ville jumelle de Dracon, et pourtant drastiquement différente (pardon pour le jeu de mots). Alors que l’une se confronte perpétuellement aux Eupatrides, riches familles saëroquienne, la seconde en est le bastion principal. Solon est probablement la ville la plus corrompue de Saëroque, mais c’est aussi la cité la plus riche et la plus prospère après Saëros. La puissance et la force politique des Eupatrides assurent en effet le futur de leur ville mère. Pas un homme important de cette ville n’est pas un Eupatrides, tout leur appartient. Leur présence est si étouffante, que beaucoup d’étrangers fuient rapidement, horrifiés par le contrôle total de cette famille si puissante. Les soloniens eux, s’ils ne déménagent pas, y sont habitués et tir un profit considérable de l’aura des Eupatrides.
Certains l’appellent la vingt-septième cité-état de Saéroque. Après tout, les mêmes lois y sont appliquées. Mais, depuis longtemps, la ville qui entoure le lac, fut rejetée de ses compères et ce, pour une raison évidente : ici, c’est la femme qui a le pouvoir. L’homme n’est rien, si ce n’est un esclave et un reproducteur. Il n’a aucun droit, si ce n’est celui de servir avec humilité sa ou ses maîtresse(s). Les plus dociles peuvent troquer leurs chaînes contre des vêtements sommaires, mais un tel privilège est rare.