Sexualité : Aucune idée…Elle n’a encore jamais gouté aux femmes, elle est trop amoureuse des hommes.
Taille : 1m67
Pays/Région/Ville d'origine(s) :DreamlandPlus lointain souvenir : désert de Karnass
Titre/Métier : Reine de Kaëdor et Grande Prêtresse Sydonnienne.
Domicile : Arador
RÊVE
Mmmmh…des rêves elle en a bien trop. Un fantasme alors ? Oui ? Non ? Je prends ça pour un oui. *s’empare du tome IV de son Encyclopédie « milles et un rêves obligatoires à devoir combler dans sa vie »* F…fanfaronner devant une place publique… fantastique escapade en terre hostile…fantasmagorie…Fantasme ! Voilà, j’y suis. ^^ *lis en diagonale* Rooooooh ! Mais…mais non ! Je n’ai quand même pas écrit tout ça ? Nooooon, ce n’est pas possible…et c’est quoi ça ? « Être une jeune fille vierge pure, innocente et naïve »…C’est un fantasme ça ? C’est une réalité pourtant…Je cherche quelque chose de plus potable…Ahah ! J’y suis ! « Passer une nuit chaude et torride avec un beau pirate »…Mouais…Pas très détaillé…il n’y a même pas d’illustration ! Je vois aussi… « Homme à la langue fourchue »…certes, disons que c’est original…Et puis…euh…Non, le reste, ça ne vous intéressera certainement pas!
DESCRIPTION PHYSIQUE
Mon apparence physique ? C’est très simple : je suis belle, grande, mignonne, sexy, attirante, jolie, resplendissante, gracieuse, magnifique, sublime, distinguée,…Ah ça ! Comment voulez-vous que je tienne des propos objectifs ? Mais on me susurre à l’oreille que ce n’est pas exactement ce que l’on me demande. Tant pis. Au moins j’aurais essayé.
D’un point de vue morphologique…Je ne suis pas très grande, un petit mètre soixante sept à tout casser. Cela me donne un petit air mignon et chétif qui me convient amplement. Je ne suis pas non plus particulièrement forte et puissante. Comme beaucoup de femmes j’ai plutôt pour moi l’agilité et la dextérité. Plusieurs cicatrices couvrent mon corps mais rien de très frappant, je n’ai pas encore de blessure de guerre digne de ce nom. Mes mains ont perdu leur finesse et leur douceur après tant d’heures passées à m’entrainer au combat. Je passe d’ailleurs mon temps à les enduire de crème hydratante à base de pommade et d’huile essentiels pour tenter de diminuer leur rudesse. Ma peau est douce à souhait, aussi belle et agréable qu’une peau de pèche. Après tout, je suis une reine, je me dois d’être belle.
Un nez légèrement en trompette, une fine bouche toujours prête à sourire et de grands yeux rougeoyant. Mes iris sont ma fierté, et j’aime jouer avec leur coté quelque peu magnétique qu’ils ont sur les gens. Un rouge très profond, qui semble changer de teinte au gré de la lumière et de mon humeur. Je me maquille d’ailleurs les yeux avec beaucoup de noirs, pour contraster et faire ressortir au maximum leur couleur.
Je possède une longue masse de cheveux rouge vif. Cependant, la couleur peut varier jusqu’au rouge très sombre, presque noir, en fonction des saisons. Je suis capable de passer des heures à les entretenir, les brosser me calme et me détend. Une sorte de rituel. J’y accroche des dizaines de bijoux, en passant de la simple perle à la broche. Ma coiffure aussi compliquée qu’hétéroclite semble tenir par un miracle. Mais contrairement aux apparences, elle est solidement fixée et me permet de faire toutes les galipettes sans la moindre gêne. Les clochettes et petits bijoux s’entrechoquent à chacun de mes pas, et créent une douce mélodie qui n’appartient qu’à moi. Avec le temps j’ai appris à savoir me mouvoir sans faire de bruit, mais la plupart du temps je n’y réfléchis même pas, c’est ma signature, une partie de moi.
Je ne peux me décrire sans parler des tatouages qui ornent ma jambe et ma main gauche. Ils débutent au bas de ma cheville et remonte sur toute la surface de ma jambe jusqu’à mon genou. Ensuite, ils continuent de grimper sur le coté extérieur de ma cuisse et se termine sur le bas de mon ventre. Le tout représente un ensemble d’arabesques et de courbes harmonieuses, impossible à reproduire au vu de leur complexité et de leur finesse. J’ai appris à y reconnaître certains symboles…Une panthère couvre notamment ma malléole, un renard s’étire le long de ma cuisse et un oiseau déploie ses ailes et semble vouloir toucher mon nombril. Je considère mon tatouage comme une véritable œuvre d’art et j’en suis fière. Sur la main par contre l’ouvrage est nettement plus discret : quelques lignes à peine, s’inclinant avec grâces et partant de mon auriculaire pour remonter jusqu’à la moitié de mon avant bras.
Vient ensuite l’étape de l’habillement. Ma garde-robe est vaste, mes habits se comptent par dizaines. Tous sont uniques, mais chacun porte quelque part les trois griffes, brodées au fil d’or, symbole de mon royaume. Aucun habit ne porte de volant en trop, d’excès de tissus inutile et encombrant. Je suis une femme des montagnes, j’ai besoin de bouger, de danser, de bondir. Les robes que se complaisaient à porter les dames de la coure avant ma venue m’étouffaient et m'insupportaient. Je les comparais souvent à des gâteaux à la crème : beaucoup d’air, et pas grand-chose à l’intérieur. Je possède aussi une écharpe blanche accrochée à la taille ou autour du cou, ainsi qu’une rose séchée, qui ne me quitte jamais.
Je ne pourrais conclure sans parler à nouveaux dans mes bijoux. J’en possède dans les cheveux, comme déjà dis. Mais j’en possède en fait un peu partout. Je suis une grande amoureuse des saphirs, des lapis-lazzuli et de l’or, uniquement. J’ai ainsi plusieurs colliers, bracelets, boucles d’oreilles,…je trouve toujours une place pour un bijou, que se soit derrière les oreilles ou aux chevilles. Au point qu’un ami me surnomma même « la quincaillerie. » Mais je n’ai que faire de ce persiflage, il est juste jaloux ! J’en suis –à moitié- convaincue. Par contre, je n’ai aucune bague, aucun ornement pouvant gêner le mouvement de mes mains. Ma passion pour les armes m’empêche ce genre de frivolités. Pour les même raisons mes ongles sont toujours parfaitement coupé en entretenu.
Pour le reste…Je possède deux bras, deux jambes, une tête, dix orteils, dix oreilles,…enfin, rien de très original.
PROFIL PSYCHOLOGIQUE
Mon profil psychologique…certes…Et vous désirez ce dossier d’ici combien de temps ? Six mois ? Un an ? Huhum…Oui… d’accord…et donc ? DE QUOI ? Non mais c’est caméra caché là c’est ça (oui je sais, ça n’existe pas les caméras, c’est…une expression de mon auteure, je ne sais pas ce que ça veut dire) ? Non parce qu’une interview, là, comme ça, sur le vif…je ne sais pas si psychologiquement je me sens prête à…comment ça c’est obligatoire ? Je suis la Reine où je ne le suis pas ?... Obligation du fondateur ? C’est qui ça ? AH ! Si c’est Cale’…fallait le dire tout de suite !
*se retourne, ouvre un tiroir fermé à doublé tour et en sort un gros dossier sur lequel on peut distinguer clairement « Top secret », ainsi qu’un gros nœud rose.*
Nous disions donc…moi. Arf que c’est compliqué ! Que JE suis compliquée ! J’ai tellement de chose à vous dire que je ne sais pas ou commencer. Comment ça ? Bah oui, par le début d’accord, la question est de savoir où…Vous êtes disponible jusque quelle heure ? Une pages word ? Erf, on va essayer…
Avant toute chose, je pense qu’il serait importent que je vous parle un peu de moi, de mon passé, de mon histoire. Voyez-vous…COMMENT ÇA « ON S’EN FOU ? » Hein ? « J’en parlerais dans le point suivant ». Ah. Certes. Mais comment voulez-vous que je vous parle de moi psychologiquement, alors même que nos amis lecteurs ne connaissent pas mon histoire ? C’est illogique, il faudrait d’abord raconter mon histoire…De ? « Décision du fonda ». Ah. Bah moi je me fiche du fonda, na ! « Je risque de me faire frapper » ? Mais je ne demande pas mieux moi ! Des elfes, j’en mange tous les jours au petit déjeuner ! Comment ça « On s’en fou » ? Mais vous savez où vous pouvez vous le foutre votre ARTICLE HEIN ??? NON MAIS SI VOUS ME CHERCHEZ VOUS ALLEZ ME TROUVER NOM DE DIEU DE….
[Censure momentanée]
Nous disions donc…Moi. Alors bon, puisqu’il paraît que je ne dois pas parler de mon histoire, on fera comme si vous connaissiez déjà (et si vous êtes intelligent, vous commencerez par là). Oublié tout de suite le coté « martyrisée à vie », « incapable de se reconstruire », « chialeuse professionnelle » et autres attitudes stupides et inadéquates. Certes, mon passé n’est pas beau. Certes, je n’aime pas en parler. Certes, je n’ai pas rigolé tous les jours. Mais de là a baisser les bras et à crier « je veux mouriiiiiiiir »…Ne poussons pas le bouchon trop loin (maurice). De ce passé délicat, je n’en ai retiré qu’une seule chose : chaque jour qu’il m’est donné à voir depuis mon départ de la mine, est un cadeau du destin. Alors la vie, je la mords à pleine dents, avec les dents, les pieds, les mains et tout le reste ! J’ai la soif de vivre, de bouger, de respirer, de danser, de découvrir. J’estime être encore assez jeune pour faire toutes les erreurs du monde, de la plus petite (tirer les moustaches d’Asmodée) à la plus grosse (tenter d’épiler à la pince à épiler les poils de nez d’Haziel). Je suis une optimiste convaincue, prête à tenter toutes les expériences et les défis les plus fous.
À ce coté frivole, dirions-nous, s’ajoute un fanatisme non moins démesuré pour Asmodée. Il est mon dieu, ma raison de vivre, mon sauveur. Ces projets sont grandioses, ces idées sont parfaites, ses paroles se boivent comme le nectar d’une fleur. Je lui voue une admiration et une fidélité sans faille. Il est pour moi une source d’inspiration intarissable. C’est un être fabuleux, magnifique, resplendissant, extraordinaire, merveilleux…C’est mon Seigneur, et je lui suis dévouée.
J’ai beaucoup d’opinion sur beaucoup de choses…et j’aime le faire savoir ! Je suis une « grande gueule » dans toute sa splendeur, au grand damne de mon entourage. Plus têtue qu’un âne buté, il en faut beaucoup pour mon convaincre de mon erreur (ce qui est impossible, puisque je ne fais jamais d’erreur. CQFD). Je pense ce que je dis, et je fais ce que je pense. Parfois, il m’arrive d’aller trop loin, et je le regrette par après.
Pour le reste…certains me qualifie parfois de « dévergondée ». Je suis certes jeune, mais cela ne m’empêche pas d’aimer tous les plaisir de la vie. À commencer par celui des hommes. Hooooooh ne voyez nullement là quelque chose de purement bestial. J’aime les hommes, j’aime l’amour et j’aime être aimé. C’est « humain » si je puis dire. Les plaisirs de la vie se savourent dès qu’on en a l’occasion, que se soit devant une belle table bien garnie ou un bel homme dans un lit.
Il me faut aussi vous parler de mon amour pour les arts, en particulier celui du croquis. En effet je…comment ça « on arrive au bout de votre page » ? Mais rien à caler, retournez-là ou écrivez sur votre main ! C’est quoi ces manière, depuis quand on interrompe une reine ? Hein ? Vous êtes un délégué du fonda…Et après ? « Je dois rester dans les limite du raisonnable…Rooh mais rien à secouer de votre règlement bidon ! ET PIS D’ABORDS, VOUS N’ÊTES QU’UN…
[censure définitive]
POUVOIRS/ÉQUIPEMENTS
Pouvoirs :
Métamorphose : [5] Vos métamorphoses n'entravent plus vos pouvoirs et sont à durée illimitée. Je pense quand même qu'une chaise ou un chat invoquant une boule de feu risquerait de vous trahir. Mais rappelez-vous de toujours vous méfier des apparence, car l'habit ne fait pas le moine !
Minéromancie : [2] La mineramancie possède un potentiel défensif incroyable. Bien que vous ne maîtrisiez pas encore votre pouvoir, vous pouvez dresser un fin mur de cristal directement du sol. Ce n'est pas très résistant, mais c'est suffisant pour arrêter des flèches ou des carreaux d'arbalète ou encore renvoyer des faibles sortilèges. Face aux sorts et projectiles plus puissants, votre mur volera cependant en éclats que vous pourrez alors lancer sur votre ennemi. Vos projectiles de cristal sont plus gros, allant jusqu'à la taille d'un poignard.
Invocatiomancie : [3] Vous pouvez invoquer une créature de niveau moyen, ou quatre créatures faibles pendant 20 minutes.
Equipement : Deux sabres fins et léger que j’accroche de chaque coté de ma ceinture. Ils peuvent s’attacher ensemble par la garde. Je possède aussi un ou deux poignards, attaché discrètement sur moi.
HISTOIRE
Je me nomme Akiane. Akiane Asmodée Bel Iblis. Il m’a donné son nom, son héritage, son histoire. Avant je n’avais rien, rien que des rêves et des espoirs fous. Il m’a appris à vivre au lieu de survivre, à me battre, à défendre mes droits autant que ma vie. Il me montra que tout acte mérite réflexion, que même les idées les plus extraordinaires peuvent êtres défendues, que même les rêves les plus insensés méritent qu’on s’y intéresse, et que c’est souvent de la folie que naît le génie. Que le désespoir n’est rien, comparé à l’espoir. Pour qu’une utopie se réalise, il faut avant tout y croire, être convaincu que, quoiqu’il advienne, elle s’accomplira.
Avant lui, je n’étais rien. Rien qu’une enfant sans parent, sans famille, sans histoire, abandonnée du monde à cause d’une mauvaise couleur d’iris. Isvienne. Ou enfant maudit. C’est comme ça que mon entourage m’appelait. Une enfant destinée à bruler éternellement dans les entrailles de la terre, à peine digne de survivre. Je fus troquée, vendue, échangée à de nombreuses reprises, avant d’atterrir dans l’enfer du monde. Les gens de la région appelaient cette mine « le Purgatoire ». C’est ici que les instincts profonds des hommes se révélaient, que le tri se faisait entre les enfants des cieux et ceux des enfers. Il y avait les bons, et les méchants. Pas d’intermédiaire possible. Pas d’indécis ou d’hésitant. Les camps étaient si tranchés, qu’on en venait parfois à se demander qui était qui.
Ici, on croisait de tous. Des tous les âges, de toutes les formes, de tous les peuples. Moi, j’étais Akiane, une enfant isvienne parmi tant d’autres. Depuis la chute des empires, des générations avant moi, les isviens étaient devenu un fléau, une malédiction, que plus aucun peuple ne voulait accepter. Au mieux, si nous n’étions pas tués à notre naissance, nous terminions dans un bordel, ou dans un camp de travail. Rares étaient les chanceux à pouvoir passer incognito. À l’inverse, de nombreux roux furent tués, ou exilés, par peur qu’ils ne soient ce qu’ils n’étaient pas.
Dans un monde aussi rude, aussi brutal et égoïste, une petite fille comme moi parvint à survivre, par ma simple force de caractère. Beaucoup d’entre nous moururent, dégoutés de la vie. L’espoir les avaient fuit, ils ne voyaient plus l’intérêt de continuer à se battre. Moi, j’étais différente. J’étais presque née ici, dans cet immense trou de plusieurs kilomètres de large, perdu au milieu de d’un désert. Je ne connaissais que ça, je n’avais aucuns souvenirs antérieurs, aucun espoir déchu. C’était mon monde, ma vie, je n’avais rien à regretter. Une mine, voilà quelle était mon habitation. Une immense mine à ciel ouvert dans laquelle s’entassaient esclaves, prisonniers de tout genre, exilés, condamnés et gardiens. Nous travaillions pour une firme privée, dans une mine supposée abandonnée par l’état. Ici, dans ce coin perdu du monde, personne ne pensait venir s’aventurer. Personne ne connaissait donc notre existence. De toute façon, qui se soucierait de nous ? Notre devoir était d’extraire le plus de cristaux possible, avant d’être autorisé à mourir. Un cristal maudit des dieux, banni par le monde il y a de cela plus d’un millénaire : le Prismaura. Ceux pour qui nous travaillons étaient toutefois convaincu du potentiel certain de cette pierre, qu’elle valait tous les sacrifices, à commencer par la mort de centaines d’innocents. Je ne les juges pas, je ne suis pas sûr qu’à leur place j’aurai agis différemment. Mais voilà, moi j’étais de l’autre côté de la barrière. Pour moi, ils ne méritaient que la mort.
Puis un jour, se fut la débandade. Une querelle entre prisonnier, comme souvent. La milice s’en mêla, mais apparemment les deux coqs avaient des comptent à se rendre. Rapidement, les choses dérapèrent, et, pour la première fois, la mine se souleva. La milice était bien armée, l’issue de cette rébellion était évidente. Mais leur adversaire étaient puissant, et même sous alimenté, l’affrontement promettait d’être sanglant. Nous, les faibles, nous ne pouvions qu’attendre, impuissant.
C’est le jour que je décidai pour changer de vie. Mon instinct prit le dessus, j’étais comme poussée par une force intérieure, qui me disait de partir, et vite. Sans un regard derrière moi, sans regret ni hésitation, je suis partie vers la paroi de la mine, que je commençai à escalader. Elle était sableuse et dangereuse, plus d’un homme était mort étouffé, le poids de son corps ayant déclenché des éboulements de sable. Mais d’autres avaient réussit. Toutefois, le véritable danger se trouvait dehors, sous ce soleil implacable et meurtrier. Sans connaître la région, tout étranger était destiné à mourir, immanquablement. Telle était la véritable barrière qui nous retenait dans cette mine. Les gardiens ne prenaient d’ailleurs que très rarement la peine de surveiller les limites du Purgatoire. Quel intérêt ? Le désert s’occuperait d’eux bien mieux que quiconque, pour avoir osé s’échapper.
Moi, j’y croyais. Sans savoir pourquoi, ni comment. Tout comme je croyais à ma survie, depuis ma plus tendre enfance. Le monde était dur et cruel, les hommes étaient égoïstes et ignobles. Jamais je ne vis de beauté en ce monde avant l’âge de quinze ans. C’est pourquoi je doute encore qu’elle existe. C’est pourquoi ma volonté n’était pas entravée par la peur de l’échec. Qu’est-ce que l’échec, quand nous sommes né dedans ? Quand toute notre vie n’est qu’un échec. Que nous ne craignons pas de perdre quelque chose, car nous n’avons rien, si ce n’est notre vie.
L’ascension fut difficile, mais extraordinaire. Pour la première fois de ma vie, je prenais mon destin en main, je prenais un tournant, sur ma propre décision. Aucun garde ne fit attention à moi, une petite isvienne insignifiante. Arrivée au sommet, je me sentais envahie d’un sentiment que je n’avais jamais éprouvé jusqu’à lors : celui de la liberté. Une liberté que je savais éphémère, mais une liberté tout de même. J’étais libre ! Libre de mes choix, de ma route, de mon avenir. C’était un sentiment de puissance plus fabuleux que tout ce que j’avais connu. J’avais l’impression d’enfin pouvoir éprouver des sentiments, que plus rien ne m’arrêterait…sauf peut-être une flèche.
La milice c’était en effet vue renforcé par une batterie d’archers, positionnés au bord de la mine, à moins de cent mètre de moi. La flèche m’atteignit en pleine épaule. La douleur, atroce, m’arracha un cri. Je ne compris que quelques secondes plus tard ce qui m’étais arrivé. Saignant abondement, à genoux, les larmes se mirent à couler sur mon visage. Ainsi, c’était ça la liberté. Devant moi, le monde s’étendait à perte de vue. Où que se pose mon regard, je ne voyais que des dunes de sable fin, telles une immenses mer brulante. Beaucoup y aurait vu un nouvel enfer, de nouvelles souffrances. Moi j’y voyais la liberté. Mais une liberté inaccessible. La souffrance était trop grande, la douleur était inacceptable. Mon corps n’avait que trop souffert, cette nouvelle blessure c’était enfoncée bien plus loin que dans mon épaule : elle c’était enfoncée dans l’espoir qui avait naquit en moi. J’avais douze ans.
Mais non, je ne me laisserai pas ainsi faire. Je vivrai, j’en avais décidé ainsi. Et dorénavant, je vivrai libre. Je me relevai, déterminée plus que jamais. Les archers m’avaient oubliée, trop préoccupé par la rébellion en contre bas. Mètre après mètre, j’avançai vers mon destin. Qu’importe son issue. Ce qui sembla pour moi durer des heures prit moins de trente minutes. Certains disent que l’amour donne des ailes, je devais alors être amoureuse de la vie. La flèches toujours plantée dans la chair, je parcouru des kilomètres, avançant tête haute, le regard fière. Je tournais en rond, je n’en avais pas conscience, mais cela m’étais égal. Que j’en crève s’il le fallait, mais ce délicieux goût de liberté était pour moi euphorique. Je finis par m’effondrer, sans même m’en rendre compte, et je sombrai dans un doux rêves, où je me voyais franchir le désert, les montagnes, les collines, le monde. J’étais libre. Et un jour, je me vengerais.
Un cri. Une voix qui semble m’appeler, au loin. Une deuxième voix. Une troisième. Une quatrième. Un brouhaha se fait peu à peu reconnaître. Où suis-je ? Que c’est-il passé ? Péniblement, j’ouvre un œil. Quelqu’un pose sur mon front un linge humide. Sa peau sombre contraste sur la clarté du ciel. Il me sourit, je lui souris. Nous nous souriions. Péniblement, j’ouvre un deuxième œil. Le roulis constant de mon lit de fortune me renseigne que je bouge, que nous bougeons. Nous sommes sur une carriole, au milieu d’une ville que je ne connais pas. Je regarde péniblement autour de moi. Une dizaines d’hommes et de femmes sont avec nous, le visage fermé, les yeux baissés. J’entraperçois ensuite, sur son destrier, un homme qui nous accompagne. Puis un autre, et encore un autre. Je reconnais aisément la couleur de leur uniforme. Un cri monte en moi, atroce. Des chaînes m’empêchent de porte mes mains à ma bouche. Mon cri s’étouffe entre mes lèvres, comme trop effrayé pour se faire entendre.
Les hommes du désert. Des sahrogs. Des marchands d’esclaves. Ma liberté m’avait déjà été ôtée. C’était insupportable. C’était comme une drogue, que je venais à peine de découvrir, mais dont je ne pouvais me passer. Le sentiment atroce d’un enfant à qui on vient d’arracher son nouveau jouet, son nouveau doudou. Je me débats, je m’agite, je pleure. Mais mes cris sont vainc, dans cet enfer noir de monde, de bruit, d’agitation. Je ne suis qu’une fourmi qui s’agite dans un grand verre d’eau. Personne ne me vois, personne ne m’entends. Je ne suis rien. Rien qu’une esclave s’apprêtant à être vendue.
Les heures passent. On me déplace. On me mesure. On me tâte. Je me tais. Je suis comme un corps sans vie, une mécanique sans âme. Le désespoir s’installe un instant en moi. On m’a volé mon jouet. Le monde s’effondre devant moi. Je me laisse guider vers le marché aux esclaves. La douleur à mon épaule n’est rien, comparé à la douleur qui tiraille mon cœur. Docilement, je grimpe les marches, l’une après l’autre. Me voilà sur l’étale, en compagnie de plusieurs autres infortunées. Je ne bouge plus. J’attends.
Un nouveau cri de douleur. Silencieux. La souffrance est insoutenable, l’injustice me brûle les entrailles. Brusquement, comme prise d’une folie passagère, un feulement s’échappe de mes lèvres. Je bondis sur le plus proche de mes geôliers, et je le frappe avec l’énergie du désespoir. Qu’est-ce qu’une enfant de douze ans fasse à un mercenaires surentrainé ? Rien du tout. Mais la colère est là, tenace. Et il me faut l’évacuer, au plus vite. Quelque chose qui me ronge les entrailles, qui, brusquement, m’empêchent de respirer. Je frappe, encore et encore. Mes poings ne touchent que du vide, mes dents ne mordent que du tissu…Mais la haine est là, tenace. Malgré ma faiblesse, un autre garde doit bientôt venir à rescousse du premier, qui ne s’en sort pas avec cette souris dégénérée.
Je hurle ma colère et ma rage. Je crache, je grogne, je feule. Je maudits le monde et la terre. J’exprime mon mépris, mon ressentiment et ma rage. Que je les hais ! Tous ses hommes qui se croient en droit de me posséder, de me confisquer jusqu’à ma liberté ! Tout compte fait, je préfère encore y retourner à la mine ! Le Purgatoire, c’est l’attente, c’est l’indécision. C’est une parenthèse dans le temps et dans l’espace. Mais ici, c’est l’Enfer. Ici, je reviens dans le vrai monde, avec ses réalités et ses horreurs. Mais qu’ils crèvent tous avec leurs cristaux, leur indifférence, leur violence et leur arrogance ! Le Prismaura, qu’il le bouffe, qu’ils en chient !
Autour de nous, les passants observent, curieux. Amusés. L’un deux finit par réagir. Il demande un prix. « Pour qui donc ? » « Pour elle. ».
Cet homme, je l’appris plus tard, était un sydonnien. Il m’acheta comme on achète un informateur. Je fus nourrie, logée, blanchie. On m’amena dans des édifices luxueux, des temples, des palais. Je du raconter mon histoire, encore et encore. Peu à peu, je compris les raisons de leur intérêt pour moi. Mais cela m’était égal : pour la première fois de ma vie, des gens s’occupaient de moi.
La suite de l’histoire…elle ne regarde que moi…et eux. Aujourd’hui, je suis au sommet de la hiérarchie. J’ai trouvé ma voix, mon destin. Mon mentor. Il vit en moi un potentiel extraordinaire, et je vis en lui un exemple de vie. Les débuts de notre relation, leurs raisons, ne vous regarde pas.
Aujourd’hui, je suis une Reine. Je siège à coté d’Asmodée, Seigneur de Kaëdor, dieu vivant, descendu sur terre.
Ah ! Et pour ceux que cela intéresserait…ma vengeance… je l’ai eue.
Dernière édition par Akiane Bel Iblis le Dim 4 Nov - 13:35, édité 1 fois
Surnom : Sa Majesté, Mon Seigneur,aaa Sa Sérénissime...
Sexe :Masculin
Âge : Inconnu
Statut : Inconnu
Race : Inconnu
Sexualité : Inconnu
Taille : 80cm au garrot.
Pays/Région/Ville d'origine(s) : Inconnu
Titre/Métier : Seigneur et Dieu de Kaëdor
Domicile :Arador
description Physique: Panthera pardus niger
Profil psychologique: Il n’y a pas grand-chose à dire sur Asmodée. Ou, plus exactement, vous n’avez pas à savoir. Asmodée semble être né pour devenir Seigneur. Il est froid, autoritaire, sévère. Il semble sans âme ni pitié. Mais il est aussi juste, fidèle à sa parole, droit, honnête et fière. Peut-être a-t-il été, dans une ancienne vie, un guerrier, une mercenaire, ou un soldat haut gradé. Peu de choses l’étonnent, peu de choses lui échappent. Il sait toujours tout. En réalité, c’est une caricature presque trop parfaite d’un roi idéal. Quoiqu’il en soit, méfiez-vous en…l’habit ne fait pas le moine.